ACTIONS DE SOLIDARITE EN FRANCE

15 01 2009

ΕΝΕΡΓΕΙΕΣ ΤΗΣ ΑΛΛΗΛΕΓΓΥΗΣ ΣΤΗ ΓΑΛΛΙΑ

Paris-Athenes

 

Dès aujourd’hui, collons des affiches (par exemple des textes trouvés sur ce site ou ailleurs). Dès aujourd’hui, taggons PARTOUT: “SOUTIEN AUX ÉMEUTIERS GRECS”.Montrons que nous, nous n’oublions pas nos frères et nos sœurs grecs.





Nouvelles de la Grèce, 14 et 15 janvier 2009

15 01 2009

Arrestations

Plus de 270 personnes ont été arrêtées depuis le début de l’insurrection le 6 décembre 2008 dans 15 villes. 67 ont été embastillées, tandis que 50 immigrés qui avaient été arrêtés les 3 premiers jours ont été rapidement condamnés à 18 mois de prison avant d’être expulsés. 19 inculpés à Larissa le sont dans le cadre de la législation anti-terroriste… Des multitudes de personnes ont été emmenées dans des commissariats avant d’être relâchées sans inculpation.
Ce samedi 17 janvier aura lieu une manifestation nationale à Larissa, en soutien avec les personnes emprisonnées. Voici l’affiche. Elle dit : « RENDONS LES PRISONNIERS à LA REBELLION ! »


Une personne a été arrêtée et emprisonnée depuis hier à Thessalonique. Elle est accusée d’avoir posé une bombe (mensonge) et d’organiser un gang (offense mineure, par chance décorrélée de la loi « anti-terroriste »), par rapport à l’incendie volontaire d’un commissariat de police. Il y a eu une manifestation de soutien mardi soir autour des quartiers généraux de la police, où il est enfermé. Il sera interrogé par la « justice » ce jeudi 15 janvier.

Espaces libérés

L’immeuble de la Confédération des Journalistes est encore occupé par des jeunes et des salariés des médias. En solidarité avec l’insurrection, ils évoquent leur situation professionnelle, incitant les médias grand public à une couverture plus honnête de ce qui se passe, etc.

Un café municipal sur une rue centrale du quartier de Zografou a été occupé par des anti-autorités dans le but de le faire fonctionner comme un espace libre et ouvert de contre-information, de discussion et de coordination des actions.

Solidarité avec Konstantina Kouneva

Les employés et les salariés de 27 unions professionnelles se sont installés devant l’Hôpital Evangélique où Konstantinta Kouneva est soignée. Cet hôpital aussi fait appel à des prestataires externes pour le nettoyage, des sociétés en tous points similaires à celle dont Konstantina a été virée.

Le Centre de la Confédération des Travailleurs, après avoir été occupé pendant 2 jours, a été rendu à son activité « normale » ce matin. C’était une action de solidarité avec Konstantina Kouneva et les insurgés embastillés.

Lycées et universités

De nombreuses réunions informelles d’étudiants ont lieu dans les universités partout en Grèce. 62 universités sont actuellement occupées, pendant que d’autres restent ouvertes « grâce » aux bons offices du Parci Communiste Grec, des sociaux-démocrates et des groupes étudiants pro-gouvernement.

Une manifestation étudiante aura également lieu ce jeudi dans de nombreuses villes grecques.

Des parents de lycéens au Pyrée se sont plaints des responsables de l’école qui terrorisent les étudiants qui ont pris part aux occupations d’octobre, au cours desquelles de nombreux étudiants avaient été tabassés par les flics avant d’être balancés devant le tribunal.

Les étudiants du 3ème lycée du quartier de Ilioupolis (Athènes) ont occupé leur lycée pour protester contre la décision des professeurs de muter 4 élèves sur un autre lycée et d’interdire à 5 autres l’accès aux cours pendant cinq jours, en guise de punition (!). Ils protestent également contre l’installation de caméras de surveillance à l’extérieur du bâtiment.

Combats des travailleurs

120 personnes ont été licenciées le mois dernier d’une fonderie de fer et de nickel à Larimna.
3 personnes ont été licenciées d’une station de TV locale athénienne.
Les employés de la compagnie de traitement de l’eau de Thessalonique sont en grève et occupent leur immeuble (malgré la terreur que leur imposent leurs employeurs), afin d’être sûr qu’il n’y aura pas de problème avec l’approvisionnement en eau. Ils s’opposent à la privatisation de la société, la corruption interne et demandent plus d’embauche.

Massacre en Palestine

Une manifestation contre le carnage en Palestine aura lieu ce samedi 17 janvier.
ARION, le bateau du movement GAZA LIBRE, qui transporte des médecins et de la nourriture aux habitants de Gaza, est menacé d’être arrêté par les autorités israëliennes. Le gouvernement grec et les médias grand public s’en foutent complètement (naturellement).
Pendant ce temps, nous avons appelé à une manifestation ce jeudi pour interdire le transfert d’armes américaines à Israël depuis le port privé d’Astakos sur la mer Egée.

Médias grand public

Ces chers médias ont publié le résultats du rapport balistique officiel des flics porcs assassins sur le meurtre d’Alexis Grigoropoulos, rapport qui nous apprend que la balle de l’arme du fonctionnaire de l’Etat a touché une barrière en marbre à proximité d’Alexis avant de le toucher. Les commentateurs salariés par leur chaîne pensent que cela prouve que le flic a en fait tiré en direction des jeunes.
Ces chers médias grand public ont également annoncé que l' »organisation terroriste » nommée « Lutte Révolutionnaire » (qui avait effectivement été auparavant accusée par la police…) a pondu un communiqué assumant la responsabilité de la fusillade sur 3 flics athéniens dont un avait été grièvement blessé.

http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=970375

Victoire de la solidarité internationale…
… et nouvelles occupations prévues

Une bonne nouvelle : le projet de transferts d’armes de Grèce vers Israël (voir notre brève des jours précédents) aurait été annulée par le gouvernement grec. Selon Ta Nea cela a été le fruit d’une âpre négociation entre Washington et Athènes. On est en droit de croire que la mobilisation qui s’est faite contre ce projet et qui a regroupé des dizaines d’initiatives qui devaient déboucher sur le blocus du port d’Astakos demain jeudi, a porté ses fruits.

Aujourd’hui, ce sont les policiers qui vont manifester comme de vulgaires étudiants. A midi, la Fédération panhellenique de police et celle des fonctionnaires de police invite ses membres à se rassembler devant le monument du soldat inconnu ; le thème : « Condamnation de la violence d’où qu’elle vienne, les problèmes sociaux ne seront pas résolus par des mesures répressives ». Nous vous parlions hier du malaise dans la police ! Une heure plus tard nouvelles occupation d’étudiants et d’enseignants et rassemblement à Propylée. Hier, ce sont 25 institutions universitaires qui ont décidé de nouvelles occupations, à Athènes. Y sont organisées des assemblées générales qui discutent et se prononcent sur des plans de réforme de l’école proposés par divers syndicats étudiants, mais surtout sur la validation ou non et comment de ce trimestre scolaire. (Ta Nea, To Bima)

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article77973
http://oclibertaire.free.fr






On vous donnera la réponse dans la rue – Θα σας δώσει την απάντηση στο δρόμο

14 01 2009

tract6

Le texte ci-dessous est apparu à Paris (collé au scotch ou à la colle forte sur des murs, côtés de boîtes aux lettres ou de parcmètres, cabines téléphoniques…) depuis fin décembre 2008 :

DES ÉVÈNEMENTS EN GRECE
Ces émeutes, à distance, ont déjà fait reculer le pouvoir français sur ses minables réformes lycéennes, et peut-être d’autres encore. Les émeutiers grecs nous montrent ainsi une voie qui avait été cherchée lors de la contestation du CPE et ces dernières semaines (occupations de lycées et d’autres bâtiments, blocage de voies de communication et quelques bagnoles cramées), ils font mieux et refusent le dialogue truqué avec l’Etat et ses sbires. Ce n’est que lorsqu’il parle tout seul qu’un ministre peut évoquer « un dialogue serein » (les mots du ministre de l’éducation nationale il y a quelques jours). Ici, comme en Grèce, la discussion ne peut commencer que par la contestation en actes des forces répressives. Leur existence est déjà une insulte. La liberté fait ses premiers pas quand on n’a plus à trembler devant des flics, des vidéo-surveillants et le fichage généralisé. Les lois sont faites pour nous apeurer, nous décourager et plus généralement nous interdire de faire quoi que ce soit. En Grèce la peur et la résignation changent de camp (« Aujourd’hui, le peuple est en colère contre tout, contre la mort d’Alexis, contre la police, contre le gouvernement, contre les réformes… et nous, nous sommes le bouclier. (…) Je me demande si je ne serais pas mieux dans mon village, où je pourrais reprendre l’élevage des moutons et vivre tranquille. Surtout, je n’aurais plus ce sentiment de honte qui me ronge », un policier grec dans le Figaro du lundi 22 décembre 2008 ) :

L’INSURRECTION CONTINUE. Si elle prend partout, on ne l’arrêtera jamais. C’est pourquoi nos médias maintiennent ces évènements historiques à l’arrière-plan ou inventent des spécificités grecques (jeunesse mal payée, corruption, réformes qui ne promettent que le pire mais c’est partout que les ordures nous gouvernent). Insistons sur quelques points : il ne s’agit pas d’une révolte d’une partie de la jeunesse mais bien de toute une population, de gens sans revendications ni représentants, mais dont nous partageons certainement les intentions (disparitions de tous ceux qui parlent pour nous : partis, syndicats, experts, journalistes, associations…) et les dégoûts (le salariat et le monde misérable qu’il produit, ses congés forcés, l’éducation obligatoire pour s’y insérer, et autres « aides » de l’Etat quand on s’en éloigne).
En cette période de crise, comme d’habitude, nos dirigeants nous présentent de nombreuses solutions parmi lesquelles ne figure pas celle de se passer d’eux. Ce sont les mêmes qui nous volent nos meilleures années et celles qui suivent ; ils continuent.
Saisissons chaque occasion de rappeler la lutte exemplaire qui se déroule en Grèce. Diffusez ce texte, trouvez-en d’autres (récits de première main, vidéos sur internet, etc.), écrivez-en de meilleurs, partout, sur les murs, les affiches. Rassemblons-nous dans toutes les manifestations possibles, restons mobilisés. Répandons cette étrange épidémie dont nous n’avons rien à craindre, nous qui devons toujours travailler pour un monde qui nous empoisonne.

FAISONS MIEUX.
En région parisienne, le mardi 23 décembre 2008.

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Bannière accrochée à l’Université Aristote à Thessalonique

Solidarité avec K. Kuneva. Libération immédiate des inculpés.
Tout le monde dans les rues, Contre le terrorisme d’état Et les patrons.


« Αλληλεγγύη με τους K. Κούνεβα. Άμεση απελευθέρωση των κατηγορουμένων.
Όλοι στους δρόμους, Στο πλαίσιο της κρατικής τρομοκρατίας Και τα αφεντικά. »





Lettre des amis d’Alexandros distribuée pendant ses funérailles (10 dec 2008)

13 01 2009

Alexandros_Grigoropoulos

Nous voulons un monde meilleur.
Aidez-nous.
Nous ne sommes pas des terroristes,
des « cagoulés »,
des « connus-inconnus ».

NOUS SOMMES VOS ENFANTS.

Ces « connus-inconnus » …

Nous avons des rêves.
Ne tuez pas nos rêves.

Nous avons de l’élan.
Ne stoppez pas notre élan.

SOUVENEZ-VOUS.

Un temps, vous étiez jeunes aussi.
Maintenant vous cherchez de l’argent, vous n’êtes intéressés qu’à la vitrine, vous avez pris du poids, vous avez perdu vos cheveux.

ET VOUS AVEZ OUBLIE.

 

Nous attendions votre soutien.
Nous attendions votre attention,
nous pensions que nous allions être fiers de vous
– pour une fois.

EN VAIN.

Vous vivez des vies fausses, la tête penchée, vous êtes aliénés, rendus au système…
Vous avez jeté l’éponge et vous attendez le jour de votre mort.
Vous n’avez plus d’imagination, vous ne tombez plus amoureux, vous ne créez pas.
Vous vendez seulement et vous achetez.
De la marchandise partout.

L’AMOUR ET LA VERITE ? NULLE PART.

Où sont les parents ?
Où sont les artistes ?
Pourquoi ne sortent-ils pas dans les rues ?

AIDEZ NOUS, NOUS LES ENFANTS.

P.S. : Et arrêtez les bombes lacrymogènes. NOUS, nous pleurons tout seuls.

 

SOURCE : http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=939012





#38, 15H38 Arrestations massives

9 01 2009

16:28 Au moins 60 arrestations.La police a encerclé l’Ecole de Magistrature et le Propylée, elle arrête EN MASSE. Les médias disent qu’il y aurait 8000 flics dans les rues, avec des instructions pour arrêter en masse.

15H29 Lancement des premiers lacrymogènes. Les manifestants se retirent à l’Université du Propylée.

Grande manif aujourd’hui avec dix milliers de personnes dans les rues. Les policiers ont tenté d’imposer une atmosphère de terreur; on les voyait littéralement partout. Le bloc anarchiste comptait deux mille personnes. Les manifestants ont trouvé un pistolet à air comprimé emballé dans du papier journal (!) et l’ont ramené à la Police (qui l’avait probablement égaré).

Comme un petit gout de 1933.

Όπως μια μικρή γεύση του 1933.

Manif appelée à 17H. Manifs à Thessalonique et Patras à 18H.





Débats autour d’un attentat

6 01 2009

Il semble que la thèse de la provocation policière concernant l’attentat contre un policier semble prise en considération dans les milieux anarchistes grecs. Un texte paru sur Indymedia Athènes remarque la disproportion entre les moyens, décrits par la police, de l’attaque (20 balles, des obus et une grenade à main) et le résultat : le policier seulement blessé et sauvé par son tel mobile qui a ralenti la balle ! ¨Par ailleurs, dit ce texte, on voit mal l’un des nôtres (anarchiste) choisir, à l’appui d’une tactique de guérilla urbaine de ce genre, le quartier d’Eksarhia quadrillé par la police dont difficile à s’en échapper. [ndt : on peut aussi penser que cette difficulté pouvait être, aux yeux des auteurs, une manière de montrer que l’Etat n’était nulle part invulnérable]

Le texte remarque en outre que l’attentat a eu lieu dans un climat où la presse préparait l’opinion à de telles actions en les déclarant « imminentes ». Par ailleurs cela ressemble à l’attentat qq jours plus tôt contre un fourgon de police dans le campus de l’université de Zografou, qui lui aussi s’est produit dans une zon très surveillée et cernée.

 

Selon le texte ces événements visent à créer un retour de sympatie vis-à-vis de la police. Bref difficile à savoir et, encore une fois, ce n’est sans doute pas la question principale.

En revanche le texte prévoit une radicalisation à droite du pouvoir qui durcit encore sa « réthorique de la répression » : il y eu 75 arrestations à Eksarhia, des tabassages dans les bistrots, la police est laissée libre d’agir. Nous devons, ajoute le texte : « faire des textes qui parle des personnes et de leurs besoins, de la façon dont ils sont maîtres d’eux-mêmes, de la nécessité de s’éloigner de l’autoritarisme des dirigeants des partis politiques qui ignorent le besoin de se libérer de l’Etat, de la patrie et du capitalisme. Sans précipitation, mais avec des actions en faveur de notre vision de l’avenir immédiat, nous avons besoin de produire des idées et des propositions par le biais de nos réunions publiques, afin que l’auto-organisation du peuple d’en bas puisse devenir visible, viable et possible, comme il le fut pour un grand nombre en ces jours de la révolte de Décembre. Il n’y a pas d’autres moyens.»

Par ailleurs, le mouvement dans son ensemble semble particulièrement actif dans le soutien aux Palestiniens (même le PSOK en partie, ce qui n’est pas sans créer de tensions) Samedi soir, les manifestants ont marché le long de rues, rendant des arrêts à la place Syntagma et l’ambassade d’Egypte, ainsi qu’à l’ambassade des États-Unis, où ils ont tenté de rompre un barrage routier mis en place par la police anti-émeute MAT avec des camionnettes en lançant des pierres dans la direction de la police. Le MAT a répondu avec les reflets et de gaz lacrymogènes et des grenades sonores, ce qui oblige les manifestants de se retirer et de casser en petits groupes de position dans plusieurs directions, ce qui a provoqué le chaos du trafic sur plusieurs rues d’Athènes. Les manifestants ont mis le feu aux poubelles alors que, auparavant, ils ont brûlé des drapeaux israéliens et américains (Athena new agency)

SOURCE : BELLACIO

++++ MAIL REçU DE GRECE LE MERCREDI 7 JANVIER 2008 +++

Rough translation of a posting on Athens indymedia, the day after a riot cop was shot in Eksarhia, Athens. The text below is important as it seems to reflect a sentiment shared with the majority of the people in the anarchist, and the wider antagonist social movement in the country: The greek state seems to be pulling out some of its oldest and dirtiest tricks in order to go, once again, on the offensive. Luckily, our movement does have one of the most valuable assets – collective memory. In the US they called it COINTELPRO, in Italy it was the strategy of tension, over here it is lonely gunmen shooting from (but really: shooting at) the very spaces we are trying to defend. We don’t forget, we don’t forgive, we won’t be intimidated…

here : INDYMEDIA ATHENS

sorry, we do not speak french… revolutionary greetings from athens greece!

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Άγονοι μετάφραση του indymedia απόσπαση για την Αθήνα, την ημέρα μετά από μια εξέγερση ήταν αστυνομικός
πυροβολήθηκε στο Eksarhia, Αθήνα. Το κείμενο που ακολουθεί είναι σημαντική, καθώς φαίνεται να αντανακλούν μια
αίσθημα μοιράζεται με την πλειοψηφία των ανθρώπων σχετικά με την αναρχική και την ευρύτερη
ανταγωνιστή του κοινωνικού κινήματος στη χώρα: η ελληνική πολιτεία φαίνεται να φεύγουν
ορισμένα από τα παλαιότερα και dirtiest κόλπα για να προχωρήσουμε, για άλλη μια φορά, σχετικά με την
επιθετικού. Ευτυχώς, το κίνημά μας έχει ένα από τα πιο πολύτιμα στοιχεία ενεργητικού —
συλλογική μνήμη. Στις ΗΠΑ έχουν ονομάσει COINTELPRO, στην Ιταλία ήταν η
στρατηγική της έντασης, εδώ είναι μοναχική gunmen από τα γυρίσματα (αλλά στην πραγματικότητα:
γυρίσματα σε) το πολύ χώρους που προσπαθούμε να υπερασπιστούμε. Εμείς δεν ξεχνάμε, δεν
συγχωρήσουν, δεν θα εκφοβίζονται …

εδώ : INDYMEDIA ATHENS

Λυπούμαστε, αλλά δεν μιλούν αγγλικά … επαναστατικό χαιρετισμούς από την Αθήνα!





#37 05:13 Un policier antiémeute reçoit une balle à Eksarhia, à Athènes; des douzaines de détention dans le secteur; des descentes ont commencé dans les maisons

5 01 2009

greektrag

  • 12H12 Tel que rapporté dans les média grand public, le policier antiémeute a été touché 2 fois (près de la hanche et près de l’épaule). Il est présentement en train de se faire opérer et il ne risque pas de mourir. Selon les policiers, 72 personnes sont présentement détenues pour la nuit à Eksarhia. Indymedia rapporte que le nombre de détenus pourrait s’élever jusqu’à 100.
  • 12H10 Il y a quelques minutes, un groupe anarchiste appelé « Anarchiki Syspeirosi » (« l’anarchistesquatter ») nous informe que la maison d’un de ses membres a subi un raid et que leur camarade a été arrêté.

(Commentaire: L’idée que la personne qui ait tiré sur le policier décide de se cacher à Eksarhia, ou encore qu’elle soit active dans l’un des plus groupes anarchistes les plus ouverts et les plus connu en ville est absurde. Ce qui se passe à Athènes et à Eksarhia en particuler est une tentative évidente de la police de trouver un lien entre le coup de feu et le mouvement qui les confronte avec les masses depuis quelques semaines. ).

  • 17H13 À environ 3 heures ce matin un policier antiémeute a reçu des balles alors qu’il gardait le bâtiment du ministère de la culture à Eksarhia. Les médias mainstream ont confirmé la nouvelle; apparamment le policier est blessé (mais sans danger pour sa vie). Au même moment, Indymedia rapporte qu’il y a une opération de police extensive en ce moment à Eksarhia; les policiers entrent dans de nombreux bars et cafés, battent les gens et les arrêtent. Le caré Eksarhia en entier semble être encerclé par la police.




#36, 14:11 Actions de solidarité anticarcérales pour le nouvel an à travers le pays; la solidarité avec K.Kuneva grossit; les préparatifs pour la manifestation du 9 janvier ont commencé

5 01 2009

10 photos (depuis le site d’indymedia Athènes) de la manifestation d’aujourd’hui avec Konstantina dans son voisinage (Petralona, à Athènes)

poreia_petralona_3-01-09002lmi87l“Konstantina n’est pas seule, ISAP-OIKOMET, meurtriers”

poreia_petralona_3-01-09042La machine à valider les billets de la station de métro a été détruite pendant la manifestation.

poreia_petralona_3-01-090204n0k1z(sur une banque) “Brûle-moi ! Je bois ton sang ! »

Le 23 décembre dernier, Konstantina Kuneva, une concierge immigrante, militante syndicaliste à la compagnie de chemin de fer d’Athènes (Athens Piraeus Electric Railway (ISAP)), s’est fait lancer de l’acide sulphurique sur le visage alors qu’elle revenait du travail. Elle est encore dans un état critique. Même s’il n’y a pas encore de preuve, les gens savent que l’attaque contre Konstantina a été préparé par son employeur, Oikomet SA, une compagnie de sous-traitance qui des contrats avec ISAP. Depuis l’attaque les gens en solidarité ont occupé et détenu les quartiers généraux du ISAP à Athènes (voir ici le blog de l’occupation : the occupation’s blog). À Thessaloniki, le centre local du Travail (i.e. the mainstream trade union headquarters) a été aussi occupé (their blog). Les deux occupations ont organisé une série de manifestations, de concerts de solidarité et d’actions de contre-information (en occupant, par example, le système des haut-parleurs de la station de métro pour lire des communiqués de l’attaque. Une manifestation de solidarité se déroule en ce moment même à Patralona, dans le quartier de Konstantina.

À quelques minutes de la nouvelle année, des manifestations ont eu lieux à travers tout le pays en solidarité avec les prisonniers. À Athènes plus de 1000 personnes se sont retrouvés à l’extérieur de la prison Korydalos, lançant des feux d’artifice et chantant des slogans de solidarités pour les incarcérés. Les gens croient qu’il s’agit là d’une des plus inspirantes manifestation depuis un long, très long moment.

Le prochain grand rassemblement semble être le 9 janvier lors des manifestation d’éducation. Il est appelé par des étudiants, des lycéens (écoles secondaire) et dse professeurs. Ce rassemblement est considéré comme l’un des premiers d’importance pour la nouvelle année, et pourrait déterminer comment iront les choses à partir de maintenant. La date de la manifestation n’est pas une coïncidence : elle marquera le 18e anniversaire de l’assassinat de Nikos Temponeras : Nikos, un professeur, a été assassiné par des dur-à-cuire de droite (maintenant membres d’un parti politique gouvernemental) juste à l’extérieur de son école, à Patras, qui était alors occupé par ses étudiants. Il y a des démonstrations qui sont appelées à Athès et à Patras et nous vous tiendrons au courant du déroulement des deux côtés.

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Bonne Année 2009 & Joyeuse Insurrection !

2 01 2009

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Au programme du réveillon 2009 : rassemblement de solidarité à l’extérieur de la prison Koridalou (Athènes) à 23H30 ! Parce qu’on ne pourra faire vraiment la fête tant que nous aurons encore des frères qui dorment et vieillissent en prison…

SOURCE : Galaxie libre de la Nouvelle Smyrne

ATHENES : Incendie d’une dizaine de banques et de deux concessions automobiles ce jeudi 1er janvier 2009.

SALONIQUE (nord de la Grèce): incendie de banques, de grands magasins et de poubelles; cocktails molotov jetés sur les policiers ce jeudi 1er janvier 2009.





En Grèce, le mouvement social continue.

30 12 2008

Kalamariá : Mardi 30 Décembre se tiendra une manifestation contre la répression étatique.

tract10 Athènes : Une manifestation a réuni environ 150 personnes devant le centre commercial The Mall. Les gens ont parcouru le centre commercial en criant des slogans et en distribuant des tracts aux gens. Un très beau texte a été lu dans les hauts-parleurs de la galerie marchande. Le pamphlet finissait ainsi : “Contre la misère, restent toujours la résistance et la poursuite de la rébellion. Des centaines d’inculpés et des dizaines d’embastillés nous supplient de continuer notre lutte« . Il y avait également des pancartes : “Tais-toi et Consomme”, “Lui travaille, vote et se tait”, “La conscience naît dans les barricades. Réveille-toi”.

L’arbre du Noël a été dignement orné de P.Q. tandis que son armature a pu servir à quelque chose : on a tué le temps avec un mini match de football…

Mardi passé, deux personnes ont attaqué une collègue syndicaliste. La camarade est à l’hôpital dans le coma. Ils l’ont attaquée en utilisant du vitriol. L’attaque est liée à l’action syndicale de la collègue, puisqu’elle avait par le passé reçu moultes menaces de la part du bienveillant patronat.

Ce matin, environ 500 personnes ont manifesté au centre d’Athènes et se sont ensuite dirigées vers l’hôpital d’Evangelismós où est la collègue. Cette nuit un concert sera organisé au Centre Culturel (occupé) du quartier Néa Filadélfia : les bénéfices iront à la collègue qui est dans un état critique.

Serres : Mardi 30 Décembre se tiendra une assemblée convoquée par des étudiants et des professeurs.

tract27 Ptolemaída : Ce matin a eu lieu un rassemblement d’une soixantaine de personnes sur la place centrale de la ville. Tout de suite les participants ont manifesté en passant par le commissariat de la ville et la mairie dont ils ont peint la façade de l’immeuble !

Lárisa : Ce matin, un groupe de 50 personnes s’est rassemblé devant le commerce du président de l’“Association des Commerces de la Ville” en criant des slogans vengeurs et en collant des affiches sur la façade de son magasin. Dans la ville de Lárisa, les seuls dégâts apparents concernent des banques et des voitures de police. Cependant, le Tzíkas (le président de l’Association) terrorisait les propriétaires en leur disant que les anarchistes viendraient leur casser leurs commerces. Lui aussi a aussi collaboré avec la ville et a attaqué une camarade dans une manifestation. En ce moment a lieu une manifestation dans la ville.

Ksánzi : Ce matin, un groupe d’étudiants et de travailleurs a occupé pendant 1/2 heure une station de radio, pour dire la vérité sur les événements qui ont suivi l’assassinat d’Alexandros.

Kzánzi : Un rassemblement et une manifestation sont prévus le 31 Décembre à 13H. Samedi 3 Janvier se tiendra une assemblée populaire au Centre Ouvrier de la ville pour statuer quant à la poursuite de la lutte.

tract25Quartier d’Áyios Dimítrios : Ce matin a été réalisé un tractage sur l’attaque de la syndicaliste. Cette après-midi une assemblée populaire a eu lieu dans le théâtre Melína Merkúri. La collecte d’argent pour les inculpés se poursuit. La prochaine assemblé de la Mairie occupée est prévue pour jeudi 8 janvier 2009 à 18H dans ce même théâtre Melína Merkúri.

Náfplio : tous les jours se tiennent des assemblées d’étudiants,. 5 assemblées populaires ont eu lieu, et une station de radio a été occupée dans la ville d’Árgos. Ce matin, ils ont occupé la Mairie de la ville de Náfplio en exigeant la liberté pour tous les détenus. Des tracts ont été distribués autour de la Mairie et cette après-midi une nouvelle assemblée populaire a eu lieu.

Árta : Pour le 30 Décembre, “l’Initiative de Solidarité avec la Lutte Sociale” de la ville a appelé à une manifestation à 18H.

Thessalonique : Une bombe a explosé tôt ce matin dans le bureau du parti Nouvelle Démocratie dans le quartier d’Áno Póli. Provocation gouvernementale ? Car ici, cela fait un moment que plus personne n’a quoi que ce soit à foutre des « partis » ou des « organisations« …

Ce 9 janvier 2009 sont prévues des manifestations à travers toute la Grèce contre la privatisation de l’enseignement, et ce 8 janvier dans tous les départements. On s’attend à une vague d’occupations plus fortes et plus massives…

MERRY CRISIS AND HAPPY NEW FEAR !!!

SOURCE : GRECIA LIBERTARIA BLOGSPOT.
Un grand merci à FUTUR ROUGE pour la traduction.

tract29

Calendrier d’actions prévues ce 30/12/2008 (en grec)En français

Calendrier d’actions prévues ce 29/12/2008 (en grec)En français





Lettre ouverte des travailleurs d’Athènes à ses étudiants

29 12 2008

Emeutiers contre flics porcs assassins

Lettre ouverte du 16 décembre 2008 des travailleurs d’Athènes à ses étudiants, dans le contexte des bouleversements sociaux qui ont suivi l’assassinat policier d’un jeune.

Notre différence d’âge et l’indifférence générale rendent difficile la discussion dans la rue; c’est pourquoi nous vous envoyons cette lettre.

La plupart d’entre nous ne sommes pas encore devenus chauves ou bedonnants. Nous avons fait partie du mouvement de 1990-1991 dont vous avez dû entendre parler. Tandis que nous occupions nos écoles depuis 30/35 jours, les fascistes tuèrent un enseignant parce qu’il avait outrepassé son rôle (qui était d’être notre gardien) et qu’il nous avait rejoint dans notre combat, passant  de l’autre côté. Alors beaucoup d’entre nous rejoignirent la rue et ses émeutes. Bien que nous chantions à l’époque “Brûlons les commissariats !”, nous n’envisagions même pas ce que vous faites si facilement aujourd’hui, à savoir les attaquer.

Ainsi vous nous avez dépassés, comme il arrive toujours au cours de l’histoire. Bien sûr, les conditions sont différentes. Dans les années 90, ils nous firent miroiter des perspectives de « succès personnel » et quelques-uns parmi nous eurent la bêtise d’y croire. Mais aujourd’hui, qui peut croire ces sinistres contes de fées ? A l’instar du mouvement étudiant 2006/2007; vous leur redégueulez en pleine face leurs mensonges.

Ce n’est qu’un début.

Mais maintenant les bonnes mais difficiles questions se posent.

Nous allons vous dire ce que nous avons appris de nos luttes et de nos défaites (parce qu’aussi longtemps que ce monde ne sera pas le nôtre, nous serons toujours les vaincus) et vous pourrez vous servir comme vous le souhaitez de ces enseignements :

tract22 Ne restez pas seuls; faites appel à nous ; contactez autant de personnes que possible. Nous ne savons pas comment, mais vous y arriverez certainement. Vous avez déjà occupé vos écoles et vous nous dites que la raison la plus importante est que vous n’aimez pas vos écoles. Très bien. Maintenant que vous les occupez, changez leur rôle. Occupez ces bâtiments avec d’autres. Faites que vos écoles soient les premiers lieux à accueillir des relations nouvelles.. De la même façon que vous n’avez pas peur d’attaquer leurs commissariats parce que vous êtes ensemble, n’ayez pas peur de nous appeler pour que nous changions nos vies tous ensemble : leur arme la plus puissante est de nous diviser.

N’écoutez aucune organisation politique (qu’elle soit anarchiste ou autre). Faites ce que vous pensez nécessaire. Faites confiance aux gens, pas aux idées et aux schémas abstraits. Ayez confiance en vos relations directes avec les gens. Ne les écoutez pas quand ils vous disent que votre combat n’a pas de contenu politique et qu’il devrait en avoir un. Votre combat est son contenu. Vous n’avez que ça et il ne tient qu’à vous de conserver cette avance. C’est seulement par ce biais que vous pouvez changer votre vie, à savoir vous-même et les relations avec vos camarades.

tract23 N’ayez pas peur de la nouveauté. Chacun de nous en vieillissant a des idées gravées dans le cerveau. Vous aussi, bien que vous soyez jeunes. N’oubliez pas cela. En 1991, nous avions senti l’odeur du nouveau monde et l’avions trouvé nauséabonde : on nous apprenait qu’il y a des limites à ne pas dépasser, que les destructions d’infrastructures ou les vols dans les supermarchés ne seraient pas tolérés… Or, nous avons produit tout cela, donc c’est à nous. De même que nous dans le passé, vous avez été élevés pour produire des choses qui ensuite ne vous appartiennent plus. Reprenons tout cela et partageons-le dans l’amitié et l’amour.

Nous nous excusons d’avoir écrit cette lettre un peu rapidement, mais nous l’avons écrite sur notre temps de travail à l’insu de notre patron. Nous sommes prisonniers du travail comme vous l’êtes de l’école…

Nous allons maintenant mentir à notre patron et quitter notre boulot de merde sous un faux prétexte, pour vous rejoindre à Syntagma, les pierres à la main.

Des salariés.

ORIGINAL : http://www.indymedia.org/en/2008/12/918038.shtml

burnt-cop-hummer





Désobéissance Electronique Internationale

29 12 2008

rue
Les habitants d’Exarchia (Athènes) ont renommé la rue Messolongiou (où Alex a été abattu) en rue Alexis Grigoropoulos.

R.I.P. Alexis Grigoropoulos
25.6.1993-6.12.2008
____________________________
Hackers Against Oppression have called for Electronic Civil Disobedience in Solidarity with Greek Anarchists on Wednesday Dec 31, the final day of December. December is the month in which Alexandros Grigoropoulos, a 15-year-old Anarchist, was murdered in cold blood by Greek Police. It is also the month that will forever be remembered by all those who struggle. Minutes after his murder, thousands of Greek residents took to the streets as did thousands around the world. Even liberal groups have called for the resignation of the Greek government. The streets were taken back for the people, police buildings were firebombed, and banks were turned into empty charred-out boxes. This entire time, the Greek government has been fighting and oppressing people with guns, tear gas, and the media. It’s time that we take them down.

We will be attacking the websites of the Greek Police and the Prime Minister. They are directly responsible and we will directly respond. They will no longer be able to spread their lies to the media about what is going on in the streets. You can either load the file on the day of the action or download it ahead of time. We suggest downloading it ahead of time in the event that our site get shut down.

Please download the file you will need from one of the following mirrors we have set up. When the time comes, open it in your web browser ( ie Firefox, Safari, Internet Explorer) and help us take them down! This action is part of a series of actions that will unfold over the next few weeks, targeting those who participate in and benefit from oppression.

tract28 http://FileHost.JustFreeSpace.Com/601test.html
http://www.filefactory.com/file/a0081df/n/test_html
http://w19.easy-share.com/1903035989.html
http://www.usaupload.net/d/emm2u0uz3j1
http://freefilehosting.net/download/43d0h
http://rapidshare.de/files/41232831/test.html

To view our site and start ECDing NOW or to download the file:
http://www.stormpages.com/greeksolidarity/test.html

You can also just open http://www.primeminister.gr and http://www.astynomia.gr in your browser and keep refreshing them. There are plenty of add-ons for Firefox that will do this. Just go to Tools>Add-ons and search for it. This will be a useful tool in further actions.

To a thousand more Decembers of resistance!
From http://www.anarchistnews.org/?q=node/5860

policeviolence





Le siège de la « RATP athénienne » occupé

27 12 2008

Quand ils attaquent l’une d’entre nous, c’est nous tous qu’ils attaquent !

Aujourd’hui, 27 décembre, nous occupons les bureaux centraux de ISAP (RATP d’Athènes) comme une première réponse à l’attaque meurtière au vitriol sur le visage de Constantina Kouneva le 23 décembre, quand elle revenait du travail. Constantina est aux soins intensifs à l’hôpital d’Evangelismos avec des problèmes respiratoires et des problèmes de vue

Qui est-elle et pourquoi l’a-t-on attaquée ?

Constantina est une des centaines de travailleuses immigrées qui travaillent dans le ménage pour une entreprise privée, coopérant avec la société de transport public. Secrétaire générale du syndicat Panattica (de tout le département de la capitale) de nettoyeurs et femmes de chambre, très engagée et connue des patrons pour cela. La semaine dernière elle s’est disputee avec la compagnie (Oikomet) revendiquant toute la prime de Noël pour elle et ses collègues, en dénonçant les actes illégaux des patrons. Avant cela, sa mère a été virée par la même compagnie. Elle-même a été déplacée loin de son premier poste de travail, alors qu’une rencontre, après ses accusations, devrait se faire avec ses patrons et la Commission du Travail le 5 janvier 2009. Ce sont des pratiques tres répandues dans le secteur des compagnies de nettoyage qui embauchent des travailleurs précaires.

tract8Les contrats en retard, les salaires jamais payés, les heures supplémentaires non payées, la différence entre ce que les travailleurs signent et ce qui se passe vraiment, le choix d’embaucher presque exclusivement des immigré(e)s, qui ont peur de perdre la carte de séjour, l’argent qui n’est pas déclaré à la sécurité sociale, et ceci toujours sous la protection du secteur public et de ses membres corrompus, qui connaissent la situation et renforcent ces conditions d’esclavage moderne… ce sont les règles dans ce domaine.

C’est spécialement le cas d’Oikomet, une compagnie de nettoyage qui embauche des travailleurs précaires partout en Grèce, et propriété de Nikitas Ikonomakis (membre du PASOK, le parti socialiste grec) qui emploie officiellement 800 travailleurs (les travailleurs parlent du double, tandis que les trois dernières années plus de 3000 y ont travaillé), où le comportement mafieux illégal des patrons est un phénomène quotidien. Par exemple, les travailleurs y sont obligés de signer des contrats blancs (les conditions sont écrites par les patrons ultérieurement) qu’ils n’ont jamais l’occasion de revoir. Ils travaillent 6 heures et ne sont payés que pour 4,5 (salaire brut) pour ne pas dépasser les 30 heures (si non ils devaient être inscrits dans la catégorie de travailleurs à haut risque). Les patrons les terrorisent, les déplacent, les licencient et les menacent avec des démissions forcées (une travailleuse a été retenue de force dans un bureau de la compagnie pendant 4 heures jusqu’à ce qu’elle signe sa démission). Le patron crée lui-même un syndicat afin de manipuler les travailleurs tandis qu’il licencie et embauche à sa guise sans permettre la communication et l’action collective entre les travailleurs.

tract6

Quelle est la relation entre Oikomet et ISAP ?

Oikomet a le monopole du nettoyage chez ISAP (comme dans d’autres services publics) car elle «offre le paquet le moins cher avec les conditions d’exploitation et de dévalorisation du travail les plus élevées». Tel sont les termes «d’offre et de demande» mis en place par les services publics, auquel ISAP participe. ISAP est complice du maintien de ce statut d’exploitation sauvage malgré les dénonciations continues de la part des travailleurs. L’attaque meurtrière contre notre collègue a un caractère de vengeance et de punition exemplaire.

poupee La cible n’était pas choisie au hasard : femme, immigrée, syndicaliste active, mère d’un adolescent ; la plus vulnérable aux yeux des patrons. La manière n’était pas choisie au hasard : elle relève des pratiques d’autrefois et a pour objectif de stigmatiser, de terroriser et de montrer ce qui les attend. Le moment n’était pas choisi au hasard : à l’heure où les médias, les partis, l’Église, les entrepreneurs et les chefs des syndicats essayent de décrédibiliser le mouvement d’explosion sociale, où l’assassinat de sang-froid se camoufle en un ricochet de la balle du flic porc assassin, l’attaque contre Constantina passe inaperçue. L’attaque meurtrière des patrons a été minutieusement préparée.

Constantina est une d’entre nous. La lutte pour la DIGNITÉ et la SOLIDARITÉ est NOTRE lutte.

L’attaque contre Constantina a marqué notre mémoire des rafles racistes, des camps de concentration, des attaques paramilitaires, des accidents du travail, des assassinats de l’État, des conditions de travail esclavagistes, des inculpations, des licenciements jusqu’au terrorisme — montrant le long chemin de la lutte sociale et de la lutte de classes. Notre cœur est rempli de douleur et de rage. On va seulement dire :

Les assassins vont payer !

Le terrorisme patronal ne passera pas !

Assemblée de solidarité à Constantina Kouneva

ORIGINAL : http://katalipsihsap.wordpress.com/
Un grand merci au JURA LIBERTAIRE pour la traduction.

RIB du comité de soutien à Constantina Kouneva :
Piraeus Bank 5012 019021 277
IBAN: GR28 0172 0120 0050 1201 9021 277





Joyeuse Crise et Bonne Anxiété !

26 12 2008

MerryCrisis

Nous luttons contre la « normalité » (c’est-à-dire, leur normalité; la normalité de l’exploitation capitaliste, la misère, la répression et la mort). C’est ce que nous faisons, ce que nous avons toujours fait mais, au cours des ces derniers jours, c’est quelque chose qui est plus clair que jamais (« parfois, le gaz lacrymogène nous aide à voir les choses plus clairement« ). Nous étions tellement nombreux et nombreuses que la normalité devait affronter une nouvelle peur: qu’elle cesse d’être la normalité. C’est là que la normalité a paniqué et s’est servie de « l’exception » comme moyen de défense. On nous présente un assassinat de sang froid comme une « exception » ou même un « malentendu » (il s’agit là du terme plein de délicatesse de l’avocat du flic porc assassin). Mais la rage du peuple n’a qu’augmenté face à ces mensonges. C’est alors qu’ils ont entamé des « mesures exceptionnelles ». Des milliers de meurtriers et de tortionnaires (appelés aussi flics grecs) ont envahi les rues parallèlement aux menaces d’une intervention de l’armée et de la suspension du droit d’asile académique. Et pourtant ça ne sera pas aussi simple que ça pour eux, pas cette fois ci. Car nous sommes une clique de frénétiques et de désespérés, composée de tous ceux et celles qui cherchent à briser les limites et les catégories que la normalité leur impose.  »
tract5La première pierre est pour Alexandros, le reste c’est pour nous« . La situation devenait bien trop sérieuse, bien trop hors de contrôle. On nous présente donc une autre exception: ces journées sont spéciales, elles sont « sacrées », ils nous demandent la paix sociale, la consommation et une trêve. C’est bien vrai que nous avons des choses à célébrer mais ce ne sont pas les restes d’une fête païenne obscure mais plutôt le soulèvement magnifique, ce soulèvement qui les inquiète (et pour de très bonnes raisons). Que la normalité s’écroule sous sa propre crise et nous nous engageons à lui fournir des motifs de crainte supplémentaires.





Attaques contre 2 véhicules (ministre & police) et 1 banque

26 12 2008

A Ioannina, ville du nord-ouest de la Grèce, une voiture de fonction utilisée par le secrétaire d’Etat au ministère de l’Environnement Stavros Kaloyannis a été incendiée tôt vendredi matin. Le véhicule était garé devant son domicile.

Vendredi matin également des inconnus ont lancé un cocktail Molotov contre une agence de la Banque Agricole Grecque à Psychiko, dans la banlieue nord d’Athènes, provoquant des dégâts mineurs.

Par ailleurs, un groupe de jeunes a saccagé vendredi soir un véhicule de la police dans le quartier de Kolonaki, près du centre d’Athènes, sans faire de blessés. L’attaque a eu lieu au moment où le véhicule passait devant un hôpital, où 150 personnes s’étaient rassemblées (photo ci-dessous) pour exprimer leur soutien à une syndicaliste agressée par des inconnus et hospitalisée il y a trois jours. Les policiers ont pris la fuite.


hopital


police


SOURCE : BRÈVES DU DÉSORDRE

Calendrier d’actions prévues ce 26/12/2008 (en grec)En français

Calendrier d’actions prévues ce 24/12/2008 (en grec)En français





Annonce du Comité d’Occupation de Polytechnique (24.12.08)

25 12 2008

L’Occupation de l’École Polytechnique a pris fin à minuit le 24 Décembre – La lutte continue …

Immédiatement après le meurtre d’Alexandre Grigoropoulos par le garde de la police spéciale Korkoneas et les premiers affrontements dans les rues d’ Exarchia, l’Université Polytechnique a été occupée et transformée en un foyer d’expression de la colère sociale. Lieu historiquement et symboliquement attaché aux révoltes contre l’autorité, de la période de la dictature jusqu’à celle de la démocratie totalitaire moderne, l’école Polytechnique est devenue un espace où des centaines de personnes se sont rassemblées spontanément: camarades, jeunes et travailleurs, chômeurs, lycéens, immigrés, étudiants …

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Les combats contre les forces de répression et les barricades enflammées dans les rues environnantes sont devenus l’étincelle d’une révolte qui se propage en manifestations spontanées dans la ville, en occupations de l’Université d’Economie et de la faculté de droit, et en attaques contre l’Etat capitaliste et ses intérêts dans le centre ville et les quartiers périphériques d’Athènes et de la plupart des villes à travers le pays. Les jours suivants, avec des manifestations de milliers de personnes se terminant en émeutes et en attaques contre des banques, des ministères et des grands magasins, avec occupations d’écoles et de bâtiments publics, avec des enfants de 13 ans assiégeant et attaquant des commissariats, la police anti-émeute appelée en renfort pour défendre la prison de Koridallos et le Parlement… La révolte s’est généralisée. Cette révolte a été déclenchée par le meurtre de A. Grigoropoulos et a explosé à travers la réaction immédiate de centaines de camarades contre l’extension de la violence de l’État, inspirant des actions de colère et de solidarité au-delà des frontières, partout dans le monde. Cette révolte a frémi dans le contexte d’une attaque généralisée par l’État et les patrons contre la société, avec une réalité quotidienne de suppression de toute liberté et de toute dignité pour un peuple opprimé par l’accroissement de l’exclusion, de la pauvreté, de l’exploitation, de la répression et du contrôle.
tract16 Cette révolte qui « mijotait » constamment, même dans les moments les plus sombres du terrorisme fasciste de l’État, par l’intermédiaire de tous les petits ou grands gestes de résistance contre la soumission et l’abandon, en donnant l’occasion à beaucoup plus de gens de se rencontrer dans les rues, tout comme cela s’est produit au cours de ces journées. Dans cette réalité sociale explosive, l’Ecole Polytechnique occupée est devenue un point de référence pour une confrontation directe avec l’État, dans toutes les formes et par tous les moyens possibles , par le biais de manifestations insurrectionnelles successives qui ont brulé l’ordre et la sécurité des patrons, ruinant l’image mensongère d’acquiescement social à leurs intentions meurtrières. Elle est devenue un endroit où les « marginaux » sociaux et politiques se rencontrent et s’influencent l’un l’autre, par des assemblées générales et par leur présence quotidienne dans l’occupation. Cela a fonctionné comme base pour la contre-information, par le biais de communiqués et d’affiches, du blog et de la station de radio, et avec le système de sonorisation envoyant des messages et des nouvelles de la révolte en cours. Cela a aussi donné vie à des initiatives politiques de résistance, comme l’appel lancé par l’Assemblée de l’Ecole polytechnique occupée pour une journée mondiale d’action le 20 Décembre (qui a entraîné des mobilisations coordonnées dans plus de 50 villes dans différents pays), et pour lequel les occupants ont participé en appelant à un rassemblement à l’endroit où A. Grigoropoulos a été assassiné, comme le concert de solidarité et d’aide financière pour les révoltés prisonniers qui s’est tenu le 22 décembre, et l’appel à la participation à la manifestation de solidarité aux prisonniers qui a été organisée par les camarades qui ont pris part à l’assemblée ouverte du siège de la GSEE occupé (Confédération générale des travailleurs).

En étant durant 18 jours le pivot « stable » de la révolte qui s’élargissait, l’Ecole Polytechnique occupée a été comme un appel continu d’insubordination à la population résistant dans le monde entier, et un signe de solidarité avec les otages pris par l’État dans cette lutte . Ce bâtiment est devenu un territoire que nous avons utilisé afin de diffuser le message de solidarité entre les opprimés, et d’auto-organisation et d’une contre-attaque sociale de classe contre le monde de l’Autorité, son fonctionnement et ses symboles. Ces éléments et les valeurs de la lutte ont créé le terrain pour les opprimés afin qu’ils se rebellent, armant notre conscience, et, pour la première fois peut-être, sont devenues si largement appropriés par tant de personnes de tous âges et de différentes nationalités; personnes avec lesquelles anarchistes et anti-autoritaires partagent les mêmes slogans contre la police, les mêmes mots, les mêmes pratiques de lutte, la même rage contre ceux qui pillent nos vies, et, à plusieurs reprises, la même vision d’un monde de liberté, d’égalité et de solidarité.

Pour cette raison, la répression ne s’est pas seulement exprimée sous la forme de brutalités policières, d’ arrestations et d’emprisonnement de manifestants, mais aussi avec une intense attaque idéologique lancée par toutes les parties du système politique qui a vu ses fondations trembler quand la répression, sur laquelle il est fondé , non seulement n’a pas été en mesure de freiner les vagues de révolte, mais, en a au contraire été la cause première. Cette attaque idéologique a ciblé principalement des anarchistes, comme part politique et non-médiatisée des révoltés, précisément à cause de l’impact de leurs paroles et de leurs actions , et en raison du danger qui se présente pour l’Etat quand ils communiquent et se coordonnent avec des milliers d’opprimés. Dans ce contexte, il y a eu un effort hystérique afin de diviser les révoltés en « bons élèves », d’une part, et «méchants anarchistes à cagoules (« koukouloforoi ») ou  » pillards immigrés « de l’autre, ainsi que le bon vieux mythe des « provocateurs », dans le but de manipuler la colère de l’assassinat, l’explosion sociale, l’ériger en infraction pénale, d’isoler et écraser la les «bastions », points de référence de cette révolte [Il s’agit là de la même rhétorique de répression qui a conduit à l’assassinat de’A. Grigoropoulos, par la distinction- de milieux politiques sociaux, d’ espaces et d’ individus désignés comme «l’ennemi intérieur» sur lequel la violence de l’État qui devrait être « légitimement » renforcée]. Dans cet effort fait par l’État, l’École Polytechnique a été chaque jour traînée dans la boue, via des déclarations d’hommes politiques et une campagne de diffamation par les médias de masse.
Après les heures d’affrontements dans Exarchia et autour de l’École Polytechnique au cours de la nuit du 20 décembre, l’État, à travers le procureur du ministère public, a menacé de procéder à une descente de police, après la suspension de l’asile universitaire dans le campus, malgré le désaccord des autorités universitaires, afin de réprimer la révolte en s’attaquant à l’un des premiers endroits où elle a débuté. Leurs intentions ont été rejetées en raison du refus des occupants d’obéir à l’ultimatum, de leur détermination à défendre ce territoire politique et social comme une partie de la révolte, de leur appel ouvert aux personnes à venir et soutenir l’occupation par leur présence et en participant à concert de solidarité aux prisonniers du 22 décembre qui a rassemblé des centaines de personnes à l’Ecole Polytechnique. Les menaces d’une expulsion immédiate se sont renforcées le lendemain, 23 décembre, quand, alors que l’Assemblée examinait la fin de l’occupation, nous avons été informés par les politiques et les universitaires que le ministère de l’Intérieur et la police exigeaient notre sortie immédiate du campus sinon les flics l’envahiraient. La réponse des occupants a été que l’École Polytechnique n’appartient ni au ministère ni à la police, mais au peuple de la lutte qui décidera quoi faire exclusivement sur des critères du mouvement et de n’acceptera ni chantage et ni ultimatums de la part d’assassins. De cette façon, l’occupation de l’École Polytechnique a été prolongée d’une journée, et a appelé à la manifestation qui se déroulait au cœur d’Athènes, en solidarité avec les personnes arrêtées. Pas de projet de répression et aucune attaque idéologique ne réussira à négocier le retour à la normalité et à imposer la pacification.

Plus rien n’est pareil désormais! Le dépassement de la peur, de l’isolement et des divisions sociales, a conduit des milliers de jeunes, de concert avec les femmes et les hommes de tout âge, les réfugiés et les migrants, les travailleurs et les chômeurs à s’unir dans les rues derrière des barricades et la lutte contre les tyrans de notre vie, notre dignité et notre liberté. Et cela est une réalité éclairant, à la lumière des flammes, l’avenir de la révolte, à la fois son intensification et l’approfondissement, jusqu’à la subversion absolue du monde des patrons. Parce que nous avons crié par tous les moyens que ces jours-là appartiennent à Alexis, à Michalis Kaltezas, à Carlo Giuliani, à Christoforos Marinos, à Michalis Prekas, à Koulouri, à Maria et à tous nos camarades abattus par les assassins en uniforme de l’état, ce ne sont pas des jours qui appartiennent à la mort, mais à la vie! À la vie qui fleurit dans les luttes, dans les barricades, dans la révolte qui se poursuit.

En mettant fin à l’occupation de l’Ecole Polytechnique après 18 jours, nous envoyons notre plus chaleureuse solidarité à toutes les personnes qui ont fait partie de cette révolte de différentes manières, non seulement en Grèce mais aussi dans de nombreux pays d’Europe, des Amériques, en Asie et en Océanie. Pour tous ceux que nous avons rencontré et avec qui nous allons rester, combattant pour la libération des prisonniers de cette révolte, mais aussi son prolongement jusqu’à la libération sociale mondiale. Pour un monde sans maîtres ni esclaves, sans police ni armées, sans frontières ni prisons.

* Mort à l’état – Vive l’anarchie!
* Libération immédiate de tous les arrêtés de la révolte!
* La lutte continue!

Nous vous appelons à rejoindre l’assemblée ouverte qui aura lieu à l’École Polytechnique, le samedi 27 décembre à 16H, concernant l’organisation de la solidarité aux emprisonnés, qui a été appelé par les camarades dans l’assemblée de la GSEE occupée.

Occupation de la Polytechnique – 24 décembre 2008
Egalement sur : INDYMEDIA ATHENES

Greece Police Shooting

Une église orthodoxe d’Athènes le 24 décembre 2008.





#35, 15H09: Manifestation de solidarité avec les inculpés; occupation de stations de radios et de journaux; l’organisation populaire s’épanouit…

24 12 2008

tract4 Un appel a été lancé pour une manifestation de solidarité avec les inculpés aujourd’hui à 16H, par l’assemblée de l’occupation du GSEE (confédération générale des travailleurs, occupation qui a depuis pris fin). Selon la décision prise lors de l’assemblée populaire anarchiste qui a eu lieu hier à l’université des Sciences Economiques, les gens qui occupent l’université mettront à profit la manifestation pour évacuer l’immeuble groupés et en sécurité. Les occupations de l’école de Droit et de Polytechnique continuent. Cependant, il semble y avoir un consensus sur la nécessite de quitter les universités et de semer l’esprit de révolte dans la société en général.

… un esprit de révolte qui se répand déjà assez rapidement: des immeubles municipaux et des hôtels de ville sont occupés partout à Athènes, des assemblées populaires (λαϊκές συνελεύσεις) sont organisées dans des quartiers d’Athènes et de Thessalonique. Un des résultats les plus positifs de toute cette révolte est le fait que les gens commencent à reprendre le contrôle de leur vie. Rue après rue, carré après carré, quartier après quartier. Ceci n’est pas une simple question de renversement de gouvernement, d’obtention d’une “justice” quelconque ou de quelconques revendications. Les gens dans les rues ne demandent rien; ils occupent les blocs et s’organisent entre eux. Ils savent qu’il n’y a aucun retour à la normale et que la lutte contre la normale est littéralement une question de survie.

Dans la ville de Volos, la radio municipale et les bureaux du journal local “Thessalia” ont tous les deux été occupés. Une nouvelle manifestation là-bas a été appelée pour le samedi 27 décembre.

carrechourre





#34. 13h32: l’assaut sur Polytechnique de moins en moins probable

23 12 2008

tract1
MISE À JOUR, 19h41: Les médias rapportent qu’un fourgon anti-émeutes à Goudi s’est fait tirer dessus à 7 reprises et non pas à 2 reprises. Un groupe se nommant “Action Populaire” (Λαϊκή Δράση) a annoncé être à l’origine de cette attaque. La manifestation étudiante dans le centre-ville d’Athènes a pris fin il y a une heure. Un bon nombre de personnes y ont assisté et c’était relativement paisible; une auto de la police a été renversée.

Après une nuit calme à la Polytechnique, les grands médias (qui souvent préparent le terrain pour les manœuvres policières) rapportent qu’un raid de la police sur Polytechnique est maintenant peu probable. Les gens qui occupent le campus ont réussi à défendre leur droit de décider quand ils souhaitent partir et cette décision sera prise à l’assemblée d’aujourd’hui à 18h.

On nous rapporte, par le biais d’Indymedia et durant les assemblées populaires, que la police demande au conducteurs de taxis de les informer au sujet de leurs clients (exactement comme ils le faisaient durant la dictature de 1967 à 1974). Une femme qui a embarqué dans un taxi à l’extérieur de l’occupation de l’université des Sciences économiques pour se rendre dans une banlieue au nord d’Athènes a été transportée directement au siège social de la police. Heureusement, lorsqu’elle a réalisé vers où on la transportait, elle a réussi à s’enfuir en sortant par la fenêtre du taxi avant d’être pourchassée dans le quartier par la police et le conducteur du taxi.

tract17 Les grands médias rapportent aussi qu’un fourgon anti-émeute s’est fait tirer dessus à deux reprises à 5h50 dans la banlieue de Goudi à Athènes, près du campus universitaire à Zografou. Une balle a frappé un des pneus du fourgon et l’autre le moteur.

La dernière manifestation étudiante de l’année va bientôt commencer. Un appel a déjà été lancé pour une nouvelle manifestation le 9 janvier et il est prévu que d’autres manifestations auront lieu dès le début de l’année 2009.

Les occupations des trois universités (Sciences économiques, Polytechnique et Ecole de Droit) se termineront à la fin de cette semaine puisque les gens sont épuisés suite aux occupations d’une durée sans précédent de 17 jours. Les actions vont continuer, bien entendu. On vise l’élargissement de la révolte et les gens mettent l’accent là-dessus dans leurs plans pour le futur. Nous devrons avoir une meilleure idée de vers quoi on se dirige à l’issue des assemblées de cette semaine.

Calendrier d’actions prévues ce 23/12/2008 (en grec)En français

Calendrier d’actions prévues ce 22/12/2008 (en grec)En français





Message d’une insurgée grecque : “Pour une Nouvelle Internationale”

23 12 2008

attackCLIQUEZ SUR L’IMAGE POUR TAILLE RÉELLE – Attaque d’un commissariat au cœur d’Athènes le 13 décembre 2008 : On remarquera le rapport de forces complètement inversé par rapport à une situation dite « normale »… (OLIVIER LABAN-MATTEI/AFP).

Une clique de politiciens et de journalistes forme un essaim de guêpes autour de nous pour essayer de tirer profit de notre mouvement, pour imposer leur propre rationalité. Ils affirment que nous nous rebellons parce que notre gouvernement est corrompu ou parce que nous voulons avoir plus d’argent, plus de travail…

FAUX.

Si nous faisons éclater les vitrines des banques c’est parce que nous identifions leur argent à l’une des causes majeures de notre tristesse, si nous brisons les vitres des magasins ce n’est pas vraiment parce que la vie est chère, mais parce que la marchandise nous empêche de vivre, peu importe son prix de vente ! Si nous prenons d’assaut les commissariats, ce n’est pas seulement pour venger nos camarades morts mais parce qu’entre ce monde et celui que nous désirons, la police sera toujours un obstacle.

tract24 Nous savons que le moment est venu pour nous de penser stratégie. En cette époque impériale, nous savons que pour que cette insurrection soit victorieuse, il faut qu’elle s’étende au moins au niveau européen. Du passé, nous avons vu et nous avons appris, aux sommets du FMI ou du G7 ont répondu la rébellion des étudiants à l’échelle mondiale et les émeutes des banlieues françaises, ou le mouvement de lutte contre la TAV en Italie, la commune de Oaxaca, d’Algaradas, de Montréal. De la défense à l’offensive, comme à Copenhague, y compris ceux qui boycottent la Convention Nationale Républicaine aux États-Unis .. Nés dans la catastrophe, nous sommes les enfants de toutes les crises : politique, sociale, économique, écologique. Nous savons que ce monde est déjà mort et qu’il faut être particulièrement dérangé pour s’accrocher à ses ruines… Et donc que l’option raisonnable, la seule, est l’auto-organisation.

Elle implique évidemment le rejet total de la politique de partis et d’organismes, car ils font partie du Vieux Monde. Nous sommes les enfants gâtés de cette société et nous ne voulons rien d’elle : c’est le dernier péché qu’ils ne nous pardonneront jamais.

Derrière les foulards noirs, nous sommes les enfants de la société. Et nous sommes organisés. Nous ne pourrions pas fournir autant d’efforts pour détruire le matériel de ce monde, ses banques, ses supermarchés, ses centrales de police si nous ne savions pas en même temps miner sa métaphysique, ses idéaux, ses idées et sa rationalité

tract18 Ce qu’ils n’osent pas dire est que, tout simplement et dans le même processus, tout en assaillant et en dévastant cette réalité, nous expérimentons une plus haute forme de communauté, de participation, une plus haute forme d’organisation spontanée et joyeuse où apparaitront les bases d’un monde différent. Certains peuvent dire que notre révolte atteindra ses propres limites en ne parvenant à dépasser une pure et simple destruction. Cela serait effectivement le cas si, à côté des luttes de rue, nous n’avions pas prévu l’organisation nécessaire exigée par un mouvement de longue haleine : infirmeries préparées pour soigner nos blessés, logistique pour publier et ditribuer notre presse, notre radio, nos films, débrouillardise pour parvenir à se nourrir… A mesure que nous libérons un territoire de l’État et de sa police, nous devons l’occuper, le remplir et en transformer l’usage pour qu’il serve le mouvement. Pour que le mouvement n’arrête pas de s’amplifier.

Dans toute l’Europe, les gouvernements tremblent. Tous ne craignent pas forcément que cela arrive chez eux, mais ils n’aiment guère cette possible cause commune qu’offre l’insurrection grecque à toute la jeunesse occidentale, lui offrant ainsi un magnifique prétexte pour porter le coup de grâce à cette société mortifère.

Ceci est un appel à toutes et tous, écoutez :
De Berlin à Madrid, de Londres à Tarnac, tout est possible.

La solidarité doit devenir complicité. Les affrontements doivent être prolongés; les communes proclamées.
Pour que les choses ne soient plus jamais comme avant. Pour que les idées et les pratiques nous lient à de réels progrès.
Pour que nous puissions continuer d’être ingouvernables.

Salut révolutionnaire à tous nos camarades dans le monde.
A tous les prisonniers : nous vous sortirons.

Une révolutionnaire salue tous nos camarades du monde entier.

ORGINAL ICI : INDYMEDIA BARCELONE
MERCI A FUTUR ROUGE POUR LA TRADUCTION.

cagoule

Inscription : « Toute personne portant une cagoule n’est pas forcément stupide !!! »





#33, 09:19: Nuit calme à Athènes, concert de solidarité ce lundi

22 12 2008

Flics et fleurs

Ci-dessus : un flic grec intimidé par une marguerite pleine de menaces…

MISE À JOUR, 23.59 Tout est calme à l’école Polytechnique – aussi tranquille que ça peut l’être. Pas de flics en vue. Les orateurs gueulent : « Les armes de Brighton».

MISE À JOUR, 17h36: Dans un contexte de spéculations sur des possibles manœuvres policières (la plupart ou toutes les rumeurs clairement propagées dans le but de semer la peur), les gens se rassemblent à l’occupation de la Polytechnique à Athènes en preuve de solidarité. Le concert pour la solidarité avec les inculpés débutera à 18H et sera suivi d’une assemblée populaire. L’assemblée et l’assemblée seule décidera si (et quand) nous quitterons l’université.

Je quitte maintenant en direction de l’université. De l’information de la Polytechnique sera donc limitée mais j’enverrai une mise à jour si jamais la Polytechnique est visée par un raid.

tract21 La nuit a été calme à l’école Polytechnique. Comme le rapportent les grands médias, le droit d’asile universitaire sur le campus a déjà été suspendu – ce qui signifie que la police peut maintenant nous attaquer. Jusqu’à récemment, il était d’usage que la loi qui interdit à la police et à l’armée de pénétrer dans des bâtiments universitaires ne pouvait être suspendus qu’après une décision explicite de la direction de l’université. Toutefois, d’après un amendement voté, un procureur général peut également ordonner la suspension s’il y avait des actes illégaux commis dans l’université et ce, dans les 48 heures qui suivent l’apparition de ces délits. Étant donné que les plus récents affrontements avec la police ont eu lieu samedi soir (molotovs lancés contre eux: un crime), ils ont jusqu’à ce soir pour tenter le raid sur l’université, s’ils en décident ainsi.
La décision de l’occupation de l’Assemblée est politiquement sur place: le point crucial est ici que c’est aux personnes occupant l’immeuble, et non pas à la police, de décider du moment de quitter les lieux.
Pendant ce temps, le bâtiment occupé du syndicat GSEE a été remis au GSEE hier, à la suite d’une décision du comité d’occupation.





A propos de l’interruption, par des protestataires, de la diffusion de la chaîne nationale grecque NET le 16 décembre 2008 à 15H10

22 12 2008


Ci-dessus : de dangereux terroristes irrespectueux de la démocratie perturbent le droit de la presse le plus élémentaire.
Notre action est une réponse aux pressions accumulées qui ravagent nos vies, et pas simplement un enflammement sentimental lié au meurtre de Alexandros Grigoropoulos par la police grecque.
Nous ne sommes qu’une des organisations spontanées qui participent à la révolte sociale en cours.
En un geste symbolique pour éviter que les médias ne nous subjuguent, nous les citoyens civils, nous interrompons la diffusion de la chaîne nationale grecque (NET). Nous pensons que les médias cultivent systématiquement un climat de peur, nous vendent de la désinformation pour de l’information, et dépeignent un soulèvement aux multiples facettes comme une flambée de violence inconsidérée.
L’explosion de troubles civils est expliquée en termes criminels plutôt que politiques. Sélectivement, des évènements cruciaux sont balayés sous le tapis. Le soulèvement est servi comme un divertissement, quelque chose à regarder avant qu’un autre feuilleton n’arrive. Les médias servent à supprimer toute pensée libre et originale dans notre vie quotidienne.
Organisons-nous nous-mêmes. Aucune autorité n’apportera de solution à nos problèmes. Rassemblons-nous et organisons nos espaces publics -rues, squares, parcs et écoles- en zones de libre expression et de communication. Rassemblons-nous, face à face, côté à côte, pour exprimer notre cause et le cours de notre action en une chose commune.
Surmontons notre peur, éteignons nos télés, sortons de nos maisons, continuons à faire valoir nos droits, et prenons nos vies en main.
Nous condamnons la violence policière et appelons à la libération immédiate de tous les protestataires emprisonnés.
Nous sommes pour l’émancipation, la dignité humaine et la liberté.
ORIGINAL : http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=948843





Pas de retour à la normale, ni à Polytechnique ni ailleurs !

21 12 2008

Affrontements devant Polytechnique Athènes

Déclaration de l’occupation de la Polytechnique d’Athènes qui vient tout juste d’être publiée

Depuis samedi le 20 décembre, suite aux échauffourées aux alentours de la Polytechnique d’Athènes (qui s’ajoutent aux dizaines de confrontations et de combats de rues qui ont fait rage entre les manifestants et la police depuis l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulos, 15 ans), il y a beaucoup de spéculation sur le futur de l’occupation de la Polytechnique.

Des informations de sources diverses laissant entendre l’éventualité d’un raid policier sur la Polytechnique, de même que les manœuvres stratégiques des unités anti-émeutes durant les combats de rue nous donne une impression évidente : la police se prépare à attaquer l’occupation. Ayant contourné le sénat qui a transféré le contrôle de la Polytechnique à la police et au ministère de l’Intérieur, le procureur général nous envoie un message indirect mais très clair, accompagné de menaces et de chantage, comme quoi il ne nous reste que “quelques heures.”

Nous répondons qu’il nous reste autant de temps que le voudra la part révoltée de la société et que celle-ci ne connaît pas d’ultimatums; Qu’ils feraient mieux de respecter et de craindre toutes ceux et celles qui ont participé, qui participent et qui continueront de participer à cette révolte. C’est justement eux, les milliers de révoltés, les étudiants, les travailleurs et travailleuses, les sans-emploi, les immigrés et les camarades que nous invitons à se rassembler à la Polytechnique, en état d’alerte maximal avant l’arrivée de ce raid.

– Nous lançons un appel à tous afin d’assurer une présence massive sur le campus de la Polytechnique d’Athènes
– Nous appelons également à une assemblée publique aujourd’hui, dimanche le 21 décembre à 21h
– Nous appelons à la solidarité et au soutien monétaire pour les prisonniers et prisonnières de la révolte. 18H à la Polytechnique d’Athènes.

Nous aurons le dernier mot
Ces jours et ces nuits appartiennent à Alexis

21 décembre 08 – Comité d’Occupation de la Polytechnique d’ Athènes

TEXTE ORIGINAL : ICI (Indymedia Athènes)

Affrontement devant Polytechnique Athènes - 20 dec 2008





#32, 16h06: L’occupation de la Polytechnique d’Athènes menacée

21 12 2008

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Il y a quelques minutes, le pro-vice-chancelier de la Polytechnique d’Athènes a annoncé aux gens dans le pavillon occupé que le contrôle de l’immeuble ne sera plus avec le sénat de l’université mais sera transféré plutôt au procureur général. La radio anarchiste 98 FM rapporte que le sénat a ordonné aux agents de sécurité de l’université de quitter leurs postes.

Il y a en ce moment une assemblée générale à la Polytechnique d’Athènes pour décider si les gens vont quitter l’immeuble ou non.

Ce que le pro-vice-chancelier nous annonce est absurde et 100% illégal selon les lois de l’état. Ce que nous craignons c’est qu’une intervention policière dans la Polytechnique est imminente. Ce serait la première fois dans plus d’une décennie qu’une telle intervention aurait lieu et ce serait la toute première fois que la police entreprendrait une intervention massive dans l’université comme tel sans avoir obtenu la permission du sénat au préalable.

Calendrier d’actions prévues ce 21/12/2008 (en grec)En français

Calendrier d’actions prévues ce 20/12/2008 (en grec)En français





Courrier d’un Français de retour de Grèce.

20 12 2008

« Brûlé de plus de feux que je n’en allumais. »
Jean Racine, Andromaque

Emeutiers contre flics porcs assassins
Ne rien avoir rapporté. Sinon la joie.

Ne rien avoir emporté non plus, à l’heure de monter dans l’avion, lois d’exceptions permanentes, mesures anti-terroristes, quand un livre devient une pièce à charge et le numéro de téléphone d’un ami étranger la preuve d’un complot international.

Ne pas avoir pris de notes, pendant ces quatre jours, des fois que… Ne rien avoir rapporté, sinon ces souvenirs aussi brumeux que les lacrymos faisant pleurer Athènes.

Ces nuits où la Grèce n’aura jamais été aussi belle du deuil et de la rage, de la fureur et du mystère, du silence et des flammes.

Athènes dont le plus beau marbre est celui jeté à la gueule des porcs assassins d’un gamin de quinze ans, d’un avocat véreux, d’un Etat qui vacille. Athènes où les applaudissements éclatent en même temps que les vitrines. Athènes qui brûle pour Alexis et s’en fait une joie.

Les heures égrènent les vingt gosses de treize ans aux couleurs du PAO, de l’Olympiakos et de l’AEK attaquant ensemble une prison, la grève de l’Acropole, les bouteilles vides qui attendent, les camarades italiens devant Polytechnique, les trottoirs défoncés à coups de barre à mine, les carcasses des bagnoles cramées une troisième fois pour une énième barricade, les motos qui tournent sans fin pour chouffer les keufs, les hélicos qui tournent sans fin pour surveiller la ville, le rire des amis, l’odeur des lacrymos, les discussions sans fin dans la douceur des orangers.

Et puis nos doutes, aussi, de pauvres petits Français peu rompus à une telle guerre de rue. Blanqui a sans doute plus essaimé à Athènes qu’à Paris. Quoi que, par certaines nuits d’un novembre 2005…

Tends-moi ton Molotov, camarade, saurai-je m’en servir, ne tremblerai-je pas, et ces Français que je ne connais pas qui sont à nos côtés, tends-moi ton bras et ta confiance, tends-moi ta force, je ne ferai rien ce soir, tends-moi ta joue que je m’excuse et je t’embrasse, camarade et ami.

La vie, la mort, tout ça, l’insupportable combien de gosses tués sous les balles d’un flic pour combien de flics tués. L’addition, s’il vous plaît.

La première manif, sac encore sur le dos, et des slogans comme un chœur de l’époque où ça inventait le théâtre et le monde. Ça monte des tripes, violent, décidé, le chœur chasse les quelques keufs qui osent se pointer sur le parcours. Les pierres volent déjà, la ville est à nous, nous sommes au monde, plus de théâtre.

Retrouver son chemin, lampadaires dépavés et trottoirs éteints, quelques verres de blanc pour la route, les poubelles crament aux carrefours, des cris au loin, les gaz, le feu. Ce vieux qui demande ce qu’on en pense en France ; à Paris… Lui, comme tout le monde il est d’accord pour que les banques soient attaquées, pillées. Rendues au néant.

Une fac occupée et retrouver les amis, comme une évidence. Etre là, simplement, parce qu’il le faut, parce qu’ils l’auraient fait dans l’autre sens, ou, à tout le moins, ils auraient brûlé un consulat si ça avait pété un peu chez nous. Pour la forme.

N’avoir rien à apporter, sinon notre joie d’être là, au milieu d’eux, au milieu de cet autre Alexis de quinze ans qui parle pour la millième fois de la mort de son pote, qui est devenu un symbole malgré lui, que tout ça dépasse bien au-delà des mots, il n’y a plus de mots d’ailleurs ; juste une ville qui vit d’embrassades, de retrouvailles et de banques qui flambent.

Une AG de 300 personnes où la parole circule, fluide et pure, où le langage signifie vraiment le monde et une forme de réel ; ça devait être comme ça, il y a plus de deux mille ans quand ils inventèrent le monde. Atavisme. Tradition. Ou héritage. Et quand bien même ils s’en défendent.

Le lendemain, manif à 13 heures. Les pierres pleuvent dès midi. Des gosses de treize ans chassent les keufs. L’impression de mourir et d’avoir à gerber ses poumons sous les lacrymos. De l’incapacitant que les masques à gaz peinent à filtrer. Coude à coude. Bras à bras. Dans le rudoiement des gaz, les pierres redoublent.

J’apprends plus tard que la manif était soft, pas de cocktails de sortie car il fallait laisser aux étudiants le choix des armes. Ceux-ci avaient juste choisi les pierres, afin que tout le monde puisse participer, le plus naturellement du monde.

Passage par Polytechnique, rumeurs et fausses alertes. Les cagoulés chargés de Molotov veillent à la porte, la lune monte entre les colonnes grecques d’un bâtiment, un feu crépite. C’est la guerre, mondiale, civile et locale, la tension maintient en éveil. La guerre pour la seule cause qui vaille. C’est l’épreuve.

Nouvelle AG à la fac. Toujours autant de monde. Attaque-t-on ce soir ou demain. Ce sera demain. Dormir un peu, voir les amis. Parler. Refaire encore une fois ce monde que nous sommes en train de créer.

Le samedi, une semaine depuis qu’Alexis a été assassiné. Une AG où la parole se tend, les objectifs se précisent et les groupes se forment. Regards, coordination, l’organisation trouve ici son aboutissement. Un minimum de risques pour un maximum de dégâts. Les poings se serrent, tapent sur l’épaule.

Embrassades. Capuches.

Cent cinquante à bouger, autant à protéger.

Cagoules, gants, écharpes, masses, pavés, cocktails.

Sous chaque masque noir, il y avait un sourire, dans chaque pierre lancée, de la joie, dans chaque corps révolté, il y avait du désir.

Tends-moi ton Molotov, camarade, ce soir je ne fais rien et je t’embrasse. Je suis auprès de toi.

Athènes brûle et s’en fait une joie.

Plus tard, dans Exarchia, la fumée sans qu’on sache s’il s’agit des lacrymos ou des banques qui crament. Encore une nuit. Encore des feux et des pierres, des matraquages et des gaz, une ville qui n’en finit pas de se rencontrer à chaque carrefour, de virer les journalistes, de se trouver dans ces gens qui parlent de l’innommable et de la joie. Les keufs morflent sévère.

C’est la guerre civile du monde qui nous attend.

C’est le dernier soir ; celui où l’on sait qu’on est déjà parti. La nuit de flammes et de fureur, les copains n’en finissent pas de charger, demain l’avion, le contrôle de police à la frontière, le dernier café sous les orangers, la dernière pierre lancée, les derniers doutes, cette ville où l’on laisse plus qu’une part de son âme, l’Acropole est toujours en grève, la ville brûle, Alexis est mort et les amis sont là.

Il est si juste que la ville qui a inventé la démocratie en soit aussi le tombeau.

Et puis ces derniers mots, écrits quelque part dans la nuit brûlante :
« Paris sous les bombes, Athènes sous nos feux. »

PS : à Cool, parti trois semaines trop tôt…

ORIGINAL : http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=952658





#31, 19:12: Manifestations de quartier à travers Athènes. D’autres actions de déplacements anarchistes et d’occupations de radio; départ d’une manifestation sur le lieu du meurtre.

20 12 2008

Samedi 20 décembre 2008 MISE À JOUR, 15:51: La nuit dernière, les bureaux de « Teiresias » ont également été incendiés. « Teiresias » est la société de collecte et de traitement des informations sur la situation financière des sociétés et des individus, et qui vérifie les crédits… Un mauvais dossier chez eux et les gens peuvent ne peuvent plus prétendre à des prêts etc.
TEIRESIAS LOGO

MISE À JOUR 03:38: Le siège de l’Institut Polytechnique d’Athènes par la police anti-émeutes est finalement terminé. Pendant des heures, les porcs ont jeté leurs produits chimiques sur le campus, sur les personnes qui s’y étaient abritées après la réunion sur le lieu de l’assassinat d’Alexis. Il y a eu de lourds combats de rue toute la nuit. Il y eu des affrontements tout autour de la zone de Eksarhia, Athènes. —- Le plan pour aujourd’hui était de faire des petites manifestations à travers tout Athènes, afin que cette action décentralisée sorte la ville de l’impasse. Il y a eu des manifestations dans les quartiers de Gyzi, Peristeri (où on a tiré sur le second étudiant), Chaidari, Petralona, Nea Smyrni, Victoria, Vyronas, Illion (demain) et dans les villes de Thessalonique, Héraclion et Larisa. De récentes actions de “déplacements anarchistes” ont eu lieu aux stations de métro de Brahami et Ayios Antonios. Ces derniers jours, de nombreuses stations à travers la ville ont été visitées par de petits groupes anarchistes qui ont saboté les automates de vente et distribué des tracts (”l’auto-organisation des passagers mènera à la fin des contrôleurs”). Au moins quatre autres stations de radio ont été occupées aujourd’hui (”Best,” “En Lefko”, “Athina 9.84″ et “Republic 100.3″, des textes contre la violence d’état et de solidarité avec les émeutiers interpellés ont été lus). En réponse à un appel du comité d’occupation de l’Ecole Polytechnique d’Athènes, nous nous réunirons sur le lieu de l’assassinat d’Alex ces prochaines heures. Nous lisons les rapports des actions de solidarité mondiale. Continuez à nous les faire parvenir. Les états assassinent les gens mais ce soir, une nuit contre les meurtres d’état, c’est une nuit des gens. C’est notre nuit.

jeunesCLIQUEZ SUR L’IMAGE POUR SA TAILLE REELLE – Manifestation devant les quartiers généraux de la police d’Athènes le 15 décembre 2008; admirez la beauté de la jeunesse grecque révoltée (OLIVIER LABAN-MATTEI,AFP)





#30, 04:31: 800 écoles et 200 départements universitaires occupés; une première du théâtre national interrompue; la journée de solidarité internationale est arrivée

20 12 2008

La première du théâtre national à Athènes a été interrompue par environ une centaine de personnes cette nuit – ils sont montés sur scène avec une bannière “tout le monde dans les rues”. Le texte distribué au public et aux acteurs déclarait, entre autres : maintenant que vous avez désactivé vos téléphones portables, c’est le moment de réactiver votre conscience”. Une fois dans les rues, la foule forma rapidemment une manifestation improvisée dans le coeur d’Athènes – le temps d’atteindre le square Omonoia, notre nombre avait doublé et semblait suffisant pour apeurer la dizaine de flics motards qui détalèrent en pétaradant, à notre vue. Les acteurs et le directeur du théâtre refusèrent de continuer à jouer, en solidarité avec notre soulèvement; une action similaire a eu lieu à l’auditorium d’Athènes.

Les médias grands publics rapportent qu’environ 800 écoles et 200 départements universitaires à travers le pays sont occupés par leurs étudiants.

À l’aube du 20 décembre, quinze jours depuis l’assassinat d’Alexandros : c’est aujourd’hui la journée internationale d’action contre les meurtres d’état. Une fois de plus, nous serons dans les rues – mais aujourd’hui, nous ne seront pas seuls … Des milliers et des milliers de personnes dans le monde entier se joignent à nous.

Sapin de Noël recouvert de sacs poubelle
Les flics empêchent les manifestants de recouvrir le sapin de déchets.
Les flics protègent le sapin contre les jets d'immondices
Images ci-dessus : des flics empêchent des manifestants de décorer le nouveau sapin de Noël (le précédent avait été brûlé) avec des sacs poubelles et autres immondices. Mise en pratique du principe que nous connaissons bien : « LES FLICS VOUS SURVEILLENT SUR UN TAS D’ORDURES »…





#29, 16:19: Encore une autre station télé occupée; manifestations récentes à Athènes et Thessalonique; finalisation de la mise en place de la journée internationale d’action contre les états meurtriers.

19 12 2008

“Kydon TV” à Chania a été occupée aujourd’hui, afin d’de revéler les mensonges des médias sur la révolte. Il y a eu des dizaines d’occupations de stations radio et télé ces derniers jours.

Un grand concert contre la représsion d’état va bientôt commencer au Propylea d’Athènes. D’autres manifestations prévues à Egaleo (Athènes), Sintagma (à côté du Parlement) et à Thessalonique. Nous sommes tous en train de préparer demain, la journée d’action internationale contre les états meurtriers. S’il vous plaît, faîtes nous part de vos actions prévues sur ce blog !

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Note sur la solidarité

18 12 2008

tractJeudi 18 décembre.

« As-tu entendu ? Il y a eu une action de solidarité à Moscou ! ». Et à Paris. Et à Berlin, Mexico, Londres, Oaxaca, Amsterdam, Copenhagen, New York (qui a entendu parlé d’une occupation d’université là-bas dernièrement ?) et à Montréal. Et dans des centaines – oui oui, des centaines – d’autres villes aussi. Dans les premiers jours de la révolte nous pensions rassembler sur un site toutes les actions de solidarité qui se déroulaient quelque part – eh bien ! il se trouve que c’est simplement impossible : il y a des centaines d’actions à travers le monde, des milliers de personnes qui ont pris les rues. C’est incroyable et vous n’avez pas idée à quel point c’est important pour nous. Notre lutte est commune. Pour le 20 décembre prochain, nous appelons à une journée internationale de solidarité (trouvez l’appel ici : https://emeutes.wordpress.com/2008/12/13/105/), montrons leur ce que nous avons commencé à ressentir ici en Grèce : que ce que nous avons vu jusqu’ici n’est que le commencement.

oaxacaCLIQUER POUR TAILLE RÉELLE – A Oaxaca, des anarchistes manifestent leur soutien aux emeutiers grecs (17 décembre 2008). L’océan Atlantique les sépare, mais la beauté des objectifs reste la même…


Héraklion [Grèce], 15.12.08, filmée par les émeutiers





#28, 18:23: bureaux médiatiques occupés

18 12 2008

Nous revenons de la manifestation à Athènes. Les flics ont été une fois de plus très
provocateurs : gaz lacrymogènes et grenades assourdissantes étaient jetés
directement dans la foule. Il semble que le gaz lacrymogène récemment commandé soit
déjà là.

Cela fait 13 jours que les Athéniens manifestent et/ou fomentent des
émeutes.

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Pendant ce temps, l’occupation de bureaux des médias se répand à travers le pays :
aujourd’hui, la radio municipale de Tripoli, la chaîne de télé “Nea Tileorasi” à
Chania et les radios “Star FM” et “Imagine 897 FM” de Thessalonique (2ème ville du
pays) ont été occupées.

Le « Centre du Travail » (l’immeuble de la Chambre du Commerce) de Patras a également été occupé aujourd’hui, en protestation contre la direction vendue des Chambres de Commerce; les occupants demandent une grève générale à durée indéterminée dès aujourd’hui.

Photos ici et ici et ici.

Calendrier d’actions prévues ce 19/12/2008 (en grec)En français

Calendrier d’actions prévues ce 18/12/2008 (en grec)En français





#27, 16:55: manifestation étudiante réprimée à l’arme chimique

18 12 2008

La grosse manifestation étudiante est en train d’être violemment attaquée au gaz lacrymogène. Les flics utilisent un gaz d’un nouveau type, plus puissant. La plupart d’entre nous nous sommes réfugiés dans l’Ecole Législative. Un camion blindé de transfert de fond est en train de brûler. En Grèce, on n’attaque pas les camions blindés pour s’emparer de leur sale fric puant, mais pour le détruire par le feu !
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Des personnes sont rentrées dans une église avoisinante, sonnant les cloches à chaque tir de gaz lacrymogène, ajoutant une touche un peu plus irréelle à la scène.





#26, 11:50: Un étudiant se fait tirer dessus

18 12 2008

La nuit dernière, un étudiant de 16 ans s’est fait tirer dessus et a été blessé dans le quartier de Peristeri, Athènes, à proximité de son école. Le jeune de 16 ans était assis avec environ dix autres étudiants, discutant des manifestations à venir. Le tir est d’origine inconnue, bien qu’il soit probable qu’il s’agisse d’un flic en civil ou d’un fasciste. La police fit son rapport seulement plusieurs heures plus tard. Quand les autres étudiants de 16 ans retournèrent sur le lieu du tir pour récupérer la cartouche, ils essuyèrent un autre tir.

La manifestation étudiante est en train de commencer, sous une lourde pluie.

A suivre.





Une BD sur Alexandros

17 12 2008

(Une BD sur Alexandros, dessiné par Edd Last Hours, un bon ami)

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Déclaration de l’Assemblée Générale des Travailleurs Insurgés d’Athènes

17 12 2008

Nous déterminerons notre histoire nous même ou nous la laisserons être déterminée sans nous.

Nous, travailleurs manuels, employés, chômeurs , intérimaires et précaires, locaux ou migrants, ne sommes pas des téléspectateurs passifs. Depuis le meurtre d’Alexandros Grigoropoulos le samedi soir, nous participons aux manifestations, aux affrontement avec la police, aux occupations du centre ville comme des alentours. Nous avons dû maintes et maintes fois quitter le travail et nos obligations quotidiennes de prendre les rues avec les lycéens, les étudiants et les autres prolétaires dans la lutte.

NOUS AVONS DÉCIDE D’OCCUPER LE BÂTIMENT DE LA CONFÉDÉRATION GÉNÉRALE DES TRAVAILLEURS EN GRECE (GSEE)

Pour le transformer en un espace de libre expression et un point de rendez-vous pour les travailleurs,

Pour dissiper les mythes encouragés par les médias sur l’absence des travailleurs des affrontements, que la rage de ces derniers jours ne serait que l’œuvre de quelques 500 « cagoulés » (koukoyloforon), «hooligans », ou d’autres histoires farfelues, alors que dans les journaux télévisés les travailleurs sont présentés comme des victimes de ces affrontements et alors que la crise capitaliste en Grèce et dans le monde mène à des licenciements innombrables que les médias et leurs dirigeants considère comme un « phénomène naturel ».

Pour démasquer le rôle honteux de la bureaucratie syndicale dans le travail de sape contre l’insurrection, mais aussi d’une manière générale. La Confédération générale des travailleurs en Grèce (GSEE), et toute l’intégralité de la machinerie syndicale qui le soutient depuis des dizaines et des dizaines d’années, sape les luttes, négocie notre force de travail contre des miettes, perpétue le système d’exploitation et d’esclavage salarié. L’attitude de la GSEE mercredi dernier parle d’elle même : la GSEE a annulé la manifestation des grévistes pourtant programmée, se rabattant précipitamment sur un bref rassemblement sur la place Syntagma, tout en s’assurant simultanément que les participants se disperseraient très vite, de peur qu’ils ne soient infectés par le virus de l’insurrection.

Pour ouvrir cet immeuble pour la première fois, comme une continuation de l’ouverture sociale créée par l’insurrection elle-même, immeuble qui a été construit de nos mains mais dont nous avons été jusqu’ici exclus. Pendant toute ces années nous avons confié notre destin à des sauveurs de toute nature, et nous avons fini par perdre notre dignité. Comme travailleurs, nous devons commencer à assumer nos responsabilités et cesser de faire reposer nos espoirs en de « sages » leaders ou en des représentants « compétents ». Nous devons commencer à parler de notre propre voix, nous rencontrer, discuter, décider et agir par nous même. Contre les attaques généralisées que nous endurons, la création de collectifs de résistance « de base » est la seule solution.

Pour propager l’idée de l’auto-organisation et de la solidarité sur les lieux de travail, de la méthode des comités de luttes et des
collectifs de base, et pour abolir les bureaucraties syndicales.

Pendant toutes ces années nous avons gobé la misère, la résignation, la violence au travail. Nous nous sommes habitués à compter nos blessés et nos morts – les soit disant « accidents du travail ». Nous nous sommes habitués à ignorer que les immigrés, nos frères de classe, étaient tués. Nous sommes fatigués de vivre avec l’anxiété de devoir assurer notre salaire, de pouvoir payer nos impôts et de se garantir une retraite qui maintenant ressemble à un rêve lointain.

De même que nous luttons pour ne pas abandonner nos vies dans les mains des patrons et des représentants syndicaux, de même nous n’abandonnerons pas les insurgés arrêtés dans les mains de l’Etat et des mécanismes juridiques.

* LIBÉRATION IMMÉDIATE DES DÉTENUS
* RETRAIT DES CHARGES CONTRE LES INTERPELLES
* AUTO-ORGANISATION DES TRAVAILLEURS
* GRÈVE GÉNÉRALE

Assemblée Générale des Travailleurs Insurgés, dans les bâtiments libérés de la GSEE – Mercredi 17 décembre 2008 à 18 heures
tract20

Le siège du syndicat collabo GSEE à Athènes





#25, 17:50: Un autre bus de flics cramé

17 12 2008

19H19 – Les gens qui ont occupé le siège de NET, la chaîne télévisée nationale, ont répondu aux calomnies du gouvernement ici. Un autre bus de la police anti-émeute a été attaqué et a brûlé. Ouverture des assemblées générales dès maintenant à l’Université d’Economie d’Athènes, occupée, et dans l’immeuble de la Confédération Générale des Travailleurs de Grèce, également occupé. Des choses se préparent pour demain, quand la manifestation étudiante massive se tiendra à Athènes… kloubamat_b
Photo ci-dessus : un fourgon de la police, brûlé.

17H50 – 50 bureaucrates sont arrivés sur le bâtiment des travailleurs insurgés. Ils sont venus avec quelques gorilles mais disparurent à la vue des renforts anarchistes arrivés de l’Université d’Economie et chantant des hymnes de solidarité. A Patras, l’avocat du flic assassin, depuis peu  propriétaire du club de foot local, tient une conférence de presse dans le stade de foot de Pampeloponisiako. Environ 500 personnes se sont groupées dehors; elles ont mis le feu à des barrières et ont dressé des barricades. Les flics balancent les premières grenades de gaz lacrymogène. A suivre.

Calendrier d’actions prévues ce 17/12/2008 (en grec)En français

Calendrier d’actions prévues ce 16/12/2008 (en grec)En français





# 24, 12h18: Le scénario “Ricochet” est maintenant officiel

17 12 2008

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La radio nous annonce ce matin que l’examen balistique est terminé et que le scénario “ricochet” est maintenant officiel. Comme expliqué dans un précédent message, il est extrêmement peu probable que cela soit la vérité. Selon des témoins oculaires (y compris l’ami d’Alexandre), le flic tueur a tiré droit sur lui.

À 8 heures aujourd’hui, l’immeuble de la GSEE (Confédération Générale des Travailleurs de Grèce) a été occupé par les travailleurs insurgés, d’après leur propre déclaration. Une assemblée de travailleurs a été appelée pour 18 heures.

D’énorme bannières ont été accrochées en face de l’Acropole, appelant à des manifestations de masse pour demain…

Un porte-parole du gouvernement a qualifié hier l’occupation de la télévision nationale grecque de “tentative de renversement de la démocratie”. L’action a également été condamnée par le Parti Communiste Grec (KKE).

French Translation of this.





L’(auto)-destruction est de la création

16 12 2008

(traduction collective d’un dépliant distribué entre autres dans l’Ecole d’Economie d’Athènes occupée, écrit pas des “filles révoltées”)

Nous n’oublions pas si facilement la nuit du 6 décembre. Pas parce que le meurtre d’Alexis était incompréhensible. La violence d’Etat, même si elle essayait de s’incarner en des formes plus constructives de souveraineté, reviendra indéfiniment à ses chères formes caricaturales de violence. L’Etat conservera toujours dans sa structure une forme de désobéissance envers l’ordre moderne de discipline, de surveillance et de contrôle des individus – optant plutôt pour l’extermination de la partie désobéissante et prêt à payer le coût politique d’une telle décision.

Quand les flics gueulent “Eh, toi”, le sujet auquel cet ordre est adressé et qui tourne son corps dans la direction de l’autorité (dans la direction d’où vient l’appel des flics) est innocent par défaut puisqu’il répond à la voix vindicative en tant que produit de l’autorité. Le moment où le sujet désobéit à l’appel et le défie, peu importe le niveau d’inocuité de cette désobéissance (même s’il ne jette pas un cocktail molotov sur le flic, mais une simple bouteille d’eau) est le moment où l’autorité perd son sens et devient quelque chose d’autre : une violation qui doit être punie. Lorsque l’honneur viril du flic fasciste est bafoué, il peut aller jusqu’à tuer pour protéger (comme il le dit lui-même) ses enfants et sa famille. L’ordre moral et la souverainté mâle – autrement dit, la forme la plus typique de violence symbolique et matérielle – ont rendu possible le meurtre d’Alexis; ils ont justifié le meurtre, produit la “vérité” autour de ce meurtre et en ont fait une réalité.

Parallèlement à cela, à l’orée tragique d’une mort qui a donné une signification aux vies façonnées par son ombre, la révolte est devenue une réalité : cette convulsion incompréhensible et imprévisible de rythmes sociaux, du temps et de l’espace brisés, des structures déstructurées, de la frontière entre ce qui est et ce qui arrive.

Un moment de joie et de jeu, de peur, de passion et de rage, de confusion et d’une conscience qui est grave, dynamique et pleine de promesses. Un moment qui, indépendemment, va soit se faire peur et conserver les automatismes qui l’ont créé, soit se nier constamment afin de devenir à chaque moment quelque chose de différent de ce qu’il était auparavant : tout plutôt qu’échouer en une révolte justifiée mais s’asphyxiant dans la normalité, en une révolte devenant une autre forme d’autorité en se défendant elle-même.

Comment cette révolte est-elle devenue possible ? Quel droit revendiquèrent les insurgés, à quel moment, pour quel meurtre ? Comment ce symbole a-t-il été socialisé ? Alexis était “notre Alexis”, il n’était pas “un autre”, pas un étranger, pas un immigré. Les lycéens pouvaient s’identifier à lui; les mères ont eu peur pour leur propre enfant; les voix des lycées ont fait de lui un héros national. Ce jeune de 15 ans nous concernait, sa vie valait la peine d’être vécue, sa fin était une attaque contre la sphère publique – et pour cette raison le deuil d’Alex était possible et presque nécessaire. Cette sphère s’est transformée en une communauté -nous- qui s’est révoltée contre ce à quoi elle ne s’identifiait pas, exactement comme Alexis ne s’y identifiait pas. Il s’agit d’une communauté en laquelle, quelle qu’elle soit, nombre d’entre nous ont le privilège d’appartenir puisque les autres nous reconnaissent comme des leurs. L’histoire d’Alexis va être écrite à partir de sa fin. C’était un bon garçon, disent-ils. La révolte, que nous aurions été incapables de prédire, devint possible à travers la fissure de l’autorité elle-même : une autorité qui décide quels individus la gênent dans le réseau social des relations de pouvoir. La révolte, cet hymne à l’irrégularité sociale, est un produit de la régularité… C’est la révolte de “notre propre” corps exterminé, pour notre propre corps social. La balle a été tirée contre la société dans sa globalité. Cette révolte a été une flétrissure pour chaque bourgeois démocrate qui désire voir sa propre sécurité reflétée dans l’Etat et ses organismes. La balle a été une déclaration de guerre contre la société. Le contrat social a été rompu – il n’y a plus de consensus. L’acte moral et politique de résistance devint possible, compréhensible, juste, visible au moment où il arrivait aux termes et conditions de justice de l’ordre dominant symbolique englobant le tissu social.

Ce point de départ n’annule pas la justice de l’insurrection. Parce que le discours dominant, l’autorité qui nomme les choses, leur donne forme et signification, l’autorité qui fixe l’échelle des valeurs dominantes à partir desquelles dérive le concept de segmentation sociale qui contrôle les relations sociales hiérarchiques, ont déjà exclu les “jeunes cagoulés” de cette communauté. Ils les ont cantonnés à la périphérie dangereuse de la société, afin de fixer les limites de la désobéissance.

Ils nous enjoignent de résister, mais pas de cette manière, disent-ils, parce que c’est dangereux. A quelle légitimation sociale sommes-nous parvenus
au début de tout cela, qui doit nous dire que même si nous sommes prisonnier des mailles de l’autorité, même si nous sommes ses créations, nous sommes en elle mais contre elle; Nous sommes ce que nous faisons dans le but de changer qui nous sommes. Nous souhaitons voir ce moment historique adopter le contenu que nous avons nous-même fixé et pas des significations avec lesquelles il disparaitra dans la nuit.

Il est impossible à cette autorité de traverser de façon non sanglante la frontière entre l’obéissance et l’action autonome, car si les insurgés doivent prouver leur virilité pour affronter les flics, ils doivent s’interroger en même temps parce qu’elle constitue l’autorité qu’ils utilisent pour combattre les flics. Et cette ambivalence est au coeur de notre subjectivité, c’est la contradiction qui nous déchire et forme la splendeur morale qui prend place aux marges de la rébellion, hors de nous et en nous, pendant les nuits calmes où nous nous demandons ce qui se passe, qu’est ce qui a échoué, et où nous n’entendons que le silence.

Rien n’existe sans la signification qui l’accompagne. Les stratégies de résistance peuvent se déformer en stratégies autoritaires: le Chaos récréera une hiérarchie dans les relations sociales si nous ne luttons pas contre nous-même en même temps que nous affrontons le monde, nous-même ayant été une partie de ce monde: nous avons grandi entre les barrières morales et politiques que ce monde dispose, à l’intérieur des liens moraux et politiques dans lesquels nous devenons des êtres… Le Chaos se transformera en hiérarchie, si nous ne mettons pas fin au comportement macho qui se laisse emporter par l’émotion, si nous adoptons des positions qui se rigidifient en positions d’autorité.





#23, 15h42 : Siège social de la police attaqué ; station de télévision d’état occupée

16 12 2008

Le siège de la police anti-émeute à Zografou, Athènes, a été attaqué tôt ce matin. Un fourgon de police anti-émeute et quelques voitures ont été brûlées.

Indymedia rapporte que
NET, la station de télé gouvernementale
, a été
occupée pendant quelques minutes
: des jeunes sont apparus à l’écran tenant une bannière “ARRÊTEZ DE REGARDER LA TÉLÉ – TOUT LE MONDE DANS LES RUES !”

Programme du jour : une réunion des habitants de Eksarhia autour de la station de police locale, exigeant que les flics quittent le quartier. Réunions et manifestations anti-flics dans les quartiers de Brahami, Sepolia, Petralona, Nea Ionia et Dafni.

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“L’Etat tue. Votre silence les arme. Occupation de tous les édifices publics, maintenant. Occupation de la mairie de Agios Dimitrios”

An effort to gather information about the total arrests and convictions all over the country from 6/12.





Ces jours sont les nôtres, aussi.

15 12 2008

Le texte suivant a été distribué aujourd’hui aux étudiants encerclant le siège de la police, par des membres de l’Association des Immigrés Albanais.

Ces jours sont les nôtres, aussi.

Après l’assassinat d’Alexis Grigoropoulos, nous avons connu un état d’agitation sans précédent, une explosion de colère qui semble infinie. Il semble que ce soient les étudiants qui ont été à l’origine de ce soulèvement, qui avec une passion inépuisable et une chaleureuse spontanéité ont renversé la situation dans son ensemble. Vous ne pouvez pas arrêter quelque chose que vous ne contrôlez pas, quelque chose qui s’organise spontanément et dans des conditions que vous ne comprenez pas. C’est la beauté du soulèvement. Les élèves du secondaire font l’histoire et laissent à d’autres le soin de l’écrire et de la classer idéologiquement. Les rues, les objectifs, la passion leur appartiennent.

Dans le cadre de cette mobilisation élargie, derrière les manifestations étudiantes à l’avant-garde, il y a une participation massive de la deuxième génération d’immigrés et également de nombreux réfugiés. Les réfugiés viennent à la rue en petit nombre, avec peu d’organisation, mais de la spontanéité et de l’impétuosité. À l’heure actuelle, ils sont les plus actifs parmi les étrangers vivant en Grèce. Quoi qu’il en soit, ils ont très peu à perdre.

Les enfants d’immigrés se mobilisent en masse et dynamiquement, principalement au travers des actions de l’école secondaire et de l’université ainsi que via les organismes de gauche et d’extrême gauche. Ils sont la partie la mieux intégrée de la communauté immigrée, sa partie la plus courageuse. Ils sont différents de leurs parents, qui sont arrivés ici la tête basse, comme s’ils mendiaient un morceau de pain. Ils font partie de la société grecque, puisqu’ils n’ont jamais vécu ailleurs. Ils ne mendient rien, ils demandent l’égalité avec leurs camarades grecs. Égaux en droits, dans la rue, dans leurs rêves.

Pour nous, les immigrés organisés politiquement, il s’agit d’un second Novembre 2005 Français. Nous n’avons jamais eu l’illusion que lorsque les peuples se soulèveraient de rage, nous serions en mesure de les diriger d’aucune manière. Malgré les luttes que nous avons menées toutes ces années, nous n’avons jamais réussi à atteindre un tel niveau de réponse que celui d’aujourd’hui. Maintenant il est temps à la rue de parler: Le cri assourdissant que nous entendons est pour les 18 ans de violence, de répression, d’exploitation et d’humiliation. Ces jours sont les nôtres, aussi.

tract26 Ces journées sont pour les centaines d’immigrés et de réfugiés qui ont été assassinés aux frontières, dans les commissariats de police et sur les lieux de travail. Ils sont pour tous ceux qui ont été assassinés par les flics et les milices. Ils sont pour tous ceux qui ont été assassinés pour avoir osé franchir la frontière et travailler jusqu’à la mort, pour n’avoir pas baissé la tête, ou pour rien. Ils sont pour GRAMOZ PALOUSI, LOUAN MPERNTELIMA, ENTISON GIAXAI, TONI ONOUXA, AMNPTOURAKIM INTRIZ, MONTASER MOXAMENT ASTRAF et tant d’autres que nous n’avons pas oubliés.

Ces jours sont pour la violence policière quotidienne qui reste impunie et sans réponse. Ils sont pour les humiliations à la frontière et aux centres de détention d’immigrés, humiliations qui continuent à ce jour. Ils sont pour l’injustice criante des tribunaux grecs, pour les immigrés et les réfugiés injustement en prison, pour la justice nous est refusée. Même aujourd’hui, dans ces jours et ces nuits de révolte, les immigrés paient un lourd tribu aux attaques de l’extrême-droite et des flics, avec des peines d’emprisonnement et d’expulsion que les tribunaux distribuent avec un amour chrétien aux infidèles que nous sommes.

Ces jours sont pour l’exploitation continue et sans relâche depuis 18 ans maintenant. Ils sont pour les luttes qui n’ont pas été oubliées: dans les faubourgs de Volos, les travaux olympiques, la ville d’Amaliada. Ils sont pour la peine et le sang de nos parents, pour le travail non déclaré, pour les horaires de travail interminables. Ils sont pour les transferts financiers et les frais d’envoi, les contributions que nous versons à la communauté et qui ne sont jamais reconnues. Ils sont pour les papiers d’identité que nous chercherons pendant le reste de notre vie, tel un billet de loterie gagnant.

Ces jours sont pour le prix que nous devons payer pour simplement exister et respirer. Ils sont pour tous les moments où nous avons serré les dents face aux insultes, face aux reniements quotidiens. Ils sont pour tous les moments où nous n’avons pas réagi quand bien même nous avions les meilleurs raisons au monde de le faire. Ils sont pour toutes les fois où nous avons réagi et où nous nous sommes retrouvés seuls parce que nos morts et notre rage ne correspondaient pas aux formes existantes admises, n’apportaient pas de votes, n’étaient pas vendeurs au prime time de l’actualité.

Ces jours-ci appartiennent à tous les marginaux, aux exclus, aux personnes affligées de noms difficilement prononçables et d’histoires incompréhensibles. Ils appartiennent à tous ceux qui meurent chaque jour dans la mer Egée et le fleuve Evros, à tous ceux assassinés à la frontière ou dans une rue du coeur d’Athènes. Ils appartiennent à la communauté rom de Zefyri, aux toxicomanes d’Eksarhia. Ces jours-ci appartiennent aux enfants de la rue Mesollogiou , aux non intégrés, aux étudiants incontrôlables. Grâce à Alexis, ces jours-ci nous appartiennent à tous.

18 ans de rage silencieuse, c’est trop.

A nos rues, pour la solidarité et la dignité!

Nous n’avons pas oublié, nous n’oublierons pas – Ces jours-ci sont les vôtres aussi

Luan, Tony, Mohamed, Alexis … 

SOURCE (en grec) : Association des Immigrés Albanais







La barricade et l’histoire

15 12 2008

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Note du traducteur : La version grecque de ce texte a été distribuée pendant la première semaine de révolte, à l’Université des Sciences Économiques d’Athènes (et sûrement ailleurs). Il s’agit d’un texte extrêmement dense dont la traduction française s’appuie sur la version anglaise; le texte grec étant déjà relativement ardu, nous avons fait de notre mieux pour en conserver le sens, mais la réussite est extrêmement discutable.

La confrontation violente est d’abord et avant tout une confrontation à l’intérieur du niveau latent des usages et des significations qui sont assignés au temps et à l’espace. (phrase intraduisible 🙂 « It is the clash between the objective structure (the dog) with its knowledge and practice-based assignments of meaning (the dog’s tail), some assignments critiquing the conditions of objectification of these very structures “arming the tail with teeth so that it can bite the dog”. »

Chaque classe sociale essaie d’utiliser et de transformer l’espace de la ville pour son propre gain. Nous voyons de cette façon s’inscrire, dans une trajectoire elliptique, une tradition de l’opprimé : une tradition qui retient la barricade comme son expression matérielle visible. La barricade représente au niveau de l’espace ce qui existe déjà dans le social : la rupture avec l’idée que la ville est un unité pleine et égale. Une rupture avec la définition de la société en tant qu’union permanente d’égaux. Du point de vue de la souveraineté, c’est justement l’unité de l’espace qui garantie sa continuation dans le temps. L’apparition de la barricade révèle la division radicale de l’espace urbain. La division ne semble plus solide, fonctionnelle, sans issue – elle devient plutôt le composé principal de l’unité. Il apparaît que l’unité (nationale; une identité construite idéologiquement) est divisée. La rupture de la fabrique sociale vient confirmer l’observation théorique d’un processus de changement social. La théorie et la pratique de l’opprimé s’allient dans une cosmologie matériellement efficace. C’est sa pratique même qui accélère le rythme du temps historique et c’est sa théorie qui en conceptualise l’accélération.

La généalogie historique du processus contemporain de la gentrification des espace « démunis » peut être tracé depuis l’idée d’un « embellissement stratégique » des villes. Comme alors, la cible contemporaine est rencontrée dans sa dualité : 1) La prévention de révoltes possibles ou leur retenue loin des centres (mal traduit : « … or their effective dealing with the literal flattening of their epicenters ») 2) la production d’un espace sans propriétés; d’une ville sans mémoire.  » Capital, in its tight embracing of urban practice, turns towards this speculative field during periods of underdevelopment of other traditionally more profiteering fields of investment activity. As for the other side (that is, the side of the oppressed), its hereditary nature is reflected upon the urban geography of struggle. Topographies of clashes are soaked with historical memory; the past is a field of non-accomplished opportunities and capacities and our dead comrades are potentially vindicated in the historical future. »

L’idéologie dominante perçoit le modèle capitaliste comme indépassable, inné et éternel: la flèche de l’histoire est circulaire et dès lors le futur n’est que le recyclage du passé. Et comme le passé, en tant que somme des résultats, n’a rien d’autre à montrer que des éléments temporaires de liberté, nous pouvons facilement et clairement dire les choses – du point de vue d’une évolution inéquivoque vers le télos théologique du progrès. Une fin, en d’autres mots, dans le sens d’une conclusion et d’un but puisque ce qui est ciblé n’est pas ce qui devient mais plutôt ce qui est répété. Cette compréhension est une carotte métaphysique et nous sommes les mules qui tirent le carrosse des rois de l’histoire – nous sommes en même temps la 5ème roue du carrosse.

La mise en pratique de l’activité philosophique est quelque peu éclipsée par la définition pragmatique de la VÉRITÉ, c’est-à-dire la conception de la vérité en tant que résultat..

Dans notre tentative d’atteindre cette liberté utopique, nous constatons que la liberté est un concept que personne n’arrive à clairement définir , mais que tout un chacun comprend.

Solidairement et en tant que camarade, un salarié.





#22, 14h42 : attaques brutales des sales flics

15 12 2008

14h42 – Le sit-in étudiant à l’extérieur du siège social de la police sur Aleksandras se déroulait paisiblement lorsqu’il a été attaqué sans aucune provocation par la police avec du gaz lacrymogène. La foule s’est dispersée et divisée en trois groupes qui ont tous, par la suite, répliqué en lançant des pierres et en érigeant des petites barricades spontanées. Il y a eu au moins deux arrestations – un jeune étudiant a été arrêté, menotté et ensuite gazé et battu à coups de pied. Les gens ont tenté de le sauver de la police mais c’était impossible. Indymedia rapporte qu’une autre jeune étudiante a reçu des blessures à la tête par les bœufs. Les sentiments contre la police qui sont ressentis par les gens dans la rue est tout simplement incroyable.

14h52 – Quatre autres personnes arrêtées la semaine dernière ont passé au Tribunal aujourd’hui. Le Tribunal a ordonné leur détention en attendant leur procès (ce qui peut facilement prendre une année en Grèce). Ceci, en conjonction avec les détentions jusqu’à procès des arrêtéEs dans des petites villes (par exemple, à Kozani) démontre que le système judiciaire suivra une approche de tolérance zéro avec toute personne soupçonnée d’avoir participé dans la révolte. Cette attitude fut très bien exprimée par la couronne à Kozani : « la police ne peu plus vous gérer et c’est donc à nous de l’assumer. « 

17h36- Une réunion de musiciens contestataires a été encerclée et attaquée au gaz lacrymogène par la police anti-émeute. Les musiciens chantaient une chanson quand ils ont été attaqués. Des rumeurs prétendent que la police en a profité pour inaugurer ses nouveaux stocks de gaz lacrymogènes : apparemment il s’agit maintenant d’une sorte de gaz lacrymogène paralysant…

Calendrier d’actions prévues ce 15/12/2008 (en grec)En français

Calendrier d’actions prévues ce 14/12/2008 (en grec)En français





Alignés au mur, fils de pute ! Nous sommes arrivés pour prendre ce qui nous appartient…

15 12 2008

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En ces jours de rage, le spectacle comme une relation de puissance, une relation qui imprime son souvenir sur les objets et les corps, est confronté à un diffus contre-pouvoir qui déterritorialise le vécu, lui permettant de s’éloigner de la tyrannie de l’image pour s’aventurer dans le domaine des sens. Les sens ont toujours été perçus comme antagonistes (ils réagissent toujours contre quelque chose), mais dans les conditions actuelles, ils se dirigent vers une polarisation de plus en plus aiguë et radicale.

Des caricatures soi-disant pacifiques des médias bourgeois ( “la violence est toujours inacceptable, partout dans le monde”), nous ne pouvons que nous gausser : leur loi, leur loi d’esprit obéissant et consentant, de dialogue et d’harmonie ne sont rien d’autre qu’un bestial plaisir bien calculé : un carnage garanti. Le régime démocratique sous son verni pacifique ne tue pas un Alex chaque jour, précisément parce qu’il tue des milliers de Ahmets, Fatimas, JorJes, Jin Tiaos et Benajirs: parce qu’il assassine systématiquement, structurellement et sans remords l’ensemble du tiers monde, qui est le prolétariat mondial. C’est de cette façon, à cause de ce quotidien massacre à froid, qu’est née l’idée de liberté : la liberté non pas comme un prétendu bienfait humain, ni comme un droit naturel pour tous, mais comme le cri de guerre des damnés, comme le principe de la guerre.

La classe bourgeoise et son histoire officielle nous lavent le cerveau avec la légende d’un progrès graduel et stable de l’humanité au sein duquel la violence n’est qu’une désolante exception découlant d’un sous-développement économique, culturel et émotionnel. Pourtant, nous tous qui avons été écrasés entre les pupitres d’école, derrière les bureaux, les usines, ne savons que trop bien que l’histoire n’est rien d’autre qu’une succession d’actes bestiaux reposant sur un système de règles mortifères. Les gardiens de la normalité déplorent que la loi ait été violée par la balle du revolver de Korkoneas le Porc (le flic tueur). Mais qui ne sait pas que la vigueur de la loi est simplement la force de la puissance ? Que c’est la loi elle-même qui permet le recours à la violence contre la violence? La loi est vide de bout en bout, elle n’a aucun sens, ni aucun autre but que celui de déguiser la force du pouvoir.

Dans le même temps, la dialectique de la gauche tente de codifier le conflit, la bataille et la guerre, avec la logique de la synthèse des contraires. De cette manière, il construit un ordre, un état pacifié au sein duquel tout a sa propre petite place. Pourtant, le destin du conflit n’est pas la synthèse – comme le destin de la guerre n’est pas la paix. L’insurrection sociale contient la condensation et l’explosion de milliers de négations, pourtant elle ne contient en aucune de ses sous-parties, ni en aucun de ses moments, sa propre négation, sa propre fin. C’est toujours avec une certitude lourde et sombre qu’arrivent les institutions de médiation et de normalisation, de la gauche promettant le droit de vote dès 16 ans, le désarmement mais le maintien des porcs, l’État-providence, etc. En d’autres termes, en voilà qui souhaitent tirer un gain politique de nos blessures. La douceur de leur compromis suinte le sang.

Ceux qui sont contre la violence sociale ne peuvent pas être tenus pour responsables de ce qu’ils n’assument pas: ils sont destructeurs de bout en bout. Si les luttes contemporaines ont quelque chose à nous apprendre, ce n’est pas leur triste consensus sur un objet (la classe, le parti, le groupe), mais leur processus systématiquement anti-dialectique: pour eux, l’acte de destruction ne contient pas nécessairement une partie créative. En d’autres termes, la destruction de l’ancien monde et la création d’un nouveau monde sont pour eux deux processus discrets mais continus. Pour nous, la question est plutôt quelles méthodes de destruction de l’existant peuvent être développées en différents lieux et moments de l’insurrection ?

Quelles méthodes peuvent non seulement maintenir le niveau et l’ampleur de l’insurrection, mais contribuer à son amélioration qualitative ? Les attaques de commissariats, les affrontements et les barrages routiers, les barricades et les batailles de rue, sont maintenant un phénomène social quotidien dans les villes et au-delà. Et ils ont contribué à une déréglementation partielle du cycle de production et de consommation. Et pourtant, ils ne sont qu’une attaque partielle de l’ennemi; il est évident que nous restons piégés dans une seule et unique dimension de l’attaque contre les relations sociales dominantes. Car le processus de production et de circulation des marchandises en lui-même, autrement dit le capital comme relation, n’est qu’indirectement touché par les mobilisations. Un spectre plane sur la ville embrasée : celui de la grève générale sauvage à durée indéterminée.

La crise capitaliste mondiale a ôté aux patrons leur réponse la plus énergique et la plus mensongère à l’insurrection: «Nous vous offrons tout et pour toujours, alors que tout ce qu’eux peuvent vous offrir n’est qu’un présent incertain”. Avec ses entreprises qui s’effondrent les unes après les autres, le capitalisme et son Etat ne sont plus en mesure d’offrir quoi que ce soit d’autre qu’un lendemain pire de jour en jour, une situation financière asphyxiante, des licenciements, la suspension des pensions de retraite, des coupes dans les budgets sociaux, la fin de la gratuité de l’enseignement. Au contraire, en seulement sept jours, les insurgés ont prouvé par la pratique ce qu’ils peuvent faire: transformer la ville en un champ de bataille, créer des enclaves de communes dans l’ensemble du tissu urbain, abandonner l’individualité et sa sécurité pathétique, rechercher la formation de leur force collective et la destruction totale de ce système meurtrier.

À ce moment historique de la crise, moment de rage et de rejet des institutions auquel nous sommes finalement parvenus, la seule chose qui peut transformer le système de déréglementation en une révolution sociale est le rejet total du travail. Quand les combats se dérouleront dans des rues assombries par la grève de la compagnie d’électricité, lorsque les affrontements auront lieu au milieu de tonnes de déchets non collectés, lorsque les tramways seront abandonnés au milieu des rues, bloquant les flics, lorsque l’enseignant en grève allumera le cocktail molotov de son élève révolté, nous serons enfin en mesure de dire: Camarade, “les jours de cette société sont comptés ; ses raisons et ses mérites ont été pesés, et trouvés légers”. Aujourd’hui, cela n’est plus un simple fantasme, mais une possibilité réelle dans la main de chacun : la possibilité d’agir concrètement sur le concret. La possibilité d’apercevoir les cieux.

Si tout cela, à savoir l’extension du conflit dans la sphère de la production-distribution, avec ses sabotages et ses grèves sauvages, semble prématuré, ce ne serait que parce que nous n’avons pas réalisé à quelle vitesse le pouvoir se décompose, à quelle vitesse les méthodes de confrontation et les formes de contre-povoir se diffusent socialement : des lycéens qui caillassent les commissariats aux employés municipaux et aux voisins qui occupent les mairies. La révolution ne se fait pas par la croyance et la foi en des conditions historiques à venir. Elle se fait en saisissant n’importe quelle occasion d’insurrection dans chaque aspect de la vie sociale, en transformant notre animosité envers les flics en une grève définitive aux pieds de ce système.

Dehors les porcs!

14 décembre 2008 – Initiative du Comité d’Occupation de l’Ecole Athénienne d’Economie et d’Affaires
Ecole d'Athènes d'Economie et d'Affaires
ORIGINAL ICI : http://www.occupiedlondon.org/blog/2008/12/15/up-against-the-wall-motherfuckers-we’ve-come-for-what’s-ours…/





#21, 11h47 : un fasciste attaque le squat Chalandri avec une arme à feu

15 12 2008

Dans les prochaines minutes, des étudiantEs de niveau secondaire se rassembleront à l’extérieur du siège social de la police sur l’avenue Alexandras – un geste sans précédant même chez les groupes anarchistes/gauchistes. À date, les étudiantEs ont bousculé presque toutes les formes conventionnelles d’actions politiques.

Un appel a été lancé pour tenir un rassemblement de solidarité aujourd’hui à l’extérieur du palais de justice d’Athènes, en solidarité avec les arrêtéEs. La décision au sujet de leur détention (ou non) avant procès aura lieu aujourd’hui.

Dans les petites heures de lundi matin, un type fasciste/mafia connu du coin a menacé les gens qui occupent l’hôtel de ville de Chalandri à Athènes. Les gens, menacéEs avec une arme à feu, ont dû quitter l’immeuble pour ainsi éviter que la situation se dégrade. Ils et elles sont retournéEs et ont réoccupé les lieux quelques heures plus tard.

L’hélicoptère appartenant à la police survole Athènes pour la 9e journée consécutive. Nous nous dirigeons vers le rassemblement au siège social de la police. À suivre.





#20, 04.20: sit-in de protestation gazé sur la Place Syntagma

14 12 2008

04.20 am. Une manifestation spontanée a débuté à partir du lieu de la mort d’Alexandro vers les quartiers de Gazi et de Psiri (quartiers des spectacles et du divertissement). De retour vers Eksarhia, au Omonia Square, la manif a été attaquée et il y a maintenant au moins 25 (certains disent 40) personnes détenues. La vaste majorité de ces détenus sont mineurs !

Pendant de temps, de grosses échauffourées ont lieu entre la police et les manifestants près du campus de la Polytechnique d’Athènes. Plusieurs cocktails molotov sont lancés.

Plus tôt en soirée, un rassemblement pacifique sur la Place Syntagma, appelé par des blogueurs, a été attaqué par la police à 1h30 AM avec des lacrymogènes dans le seul objectif de disperser la foule.

Il est très difficile de rattraper le cours des événements de la journée; je mentionnerai certains titres du CMI d’Athènes pour vous donner une idée du niveau d’activité : « Des banques attaquées sur la rue de Panormou à Athènes » / « Les résidents de Eksarhia bottents les policiers hors de leur quartier » / « Des rumeurs indiquent qu’un vieux de 68 ans serait mort après avoir inhalé des gaz lacrymogènes» / «  700 écoles secondaires (lycées) sont occupées par leurs élèves à travers le pays » /  «Le poste de police d’Eksarhia est attaqué par une foule d’environ 100 personnes» / «Les barricades érigées dans tout le quartier d’Eksarhia marquent la première semaine écoulée depuis la mort d’Alexandros ».
Des descriptions plus détaillées des événements de ce soir et le résumé de mes pensées sur ce qui est arrivé jusqu’ici, à venir dès demain.





Nous sommes ici, Nous sommes partout, Nous sommes une image du Futur

13 12 2008

Écrit vendredi le 12 décembre 2008

Si je ne brûle pas
Si tu ne brûles pas
Si nous ne brûlons pas
Comment les ténèbres viendront à la lumière ?

(Nazim Hikmet, « Kerem Gibi »)

C’est en serrant les dents de peur que les chiens grognent : Retour à la normalité – le festin est terminé ! Les philologues de l’assimilation ont déjà commencé à affûter leurs caresses les plus tranchantes : “Nous sommes prêts à oublier, à comprendre, à excuser la promiscuité des derniers jours, mais maintenant tenez vous bien ou alors nous emmèneront nos sociologues, nos anthropologues, nos psychiatres ! Comme de bons pères nous avons toléré avec retenue vos éruptions émotionnelles – maintenant regardez comment les comptoirs, les bureaux et les magasins sont vides ! Le temps est venu d’en revenir, et qui que ce soit qui refuse cette tâche sacrée sera durement frappé, sociologisé, psychiatrisé. Une injonction plane sur la ville : “Es-tu à ton poste ?” La démocratie, l’harmonie sociale, l’unité nationale et tous les autres grands coeurs puant la mort ont déjà tendus leurs bras morbides.

Le pouvoir (depuis le gouvernement jusqu’à la famille) vise non seulement à réprimer la généralisation de l’insurrection, mais à produire une relation d’assujettissement. Une relation qui définit la vie politique comme une sphère de coopération, de compromis et de consensus. “La politique à suivre est une politique du consensus; le reste nous mènerait à la guerre, aux émeutes et au chaos”. La vraie traduction de ce qu’ils nous disent, de l’effort qu’ils mettent à nier le cœur de notre action, à nous séparer et à nous isoler de ce que nous pouvons faire : non pas d’unir les deux dans l’un, mais bien de rompre sans cesse l’un en deux. Leurs appels répétés à l’harmonie, à la paix et à la tranquillité, à la loi et à l’ordre, nous demandent de développer une dialectique. Leurs vieux trucs sont désespérément transparents et leur misère est visible dans les gros ventres des patrons syndicaux, dans les yeux délavés des intermédiaires qui sont comme ceux des charognards qui tournent autour des conflits pour manger le cadavre de toutes passions pour le réel. Nous les avons vu en Mai, nous les avons vu à Los Angeles et à Brixton, et nous les voyons faire lorsqu’ils grugent les os de la Polytechnique en 1973. Nous les avons encore vu hier lorsque, plutôt que d’appeler à une grève générale permanente, ils se sont mis à genoux devant la légalité en annulant la manifestation de grévistes. Ils savent très bien que la route pour la généralisation d’une insurrection passe par le champ de la production – à travers l’occupation des moyens de production de ce monde qui nous écrase.

Demain est encore un jour où rien n’est certain. Et qu’est-ce qui pourrait être plus libérateur que cela après tellement de longues années de certitude ? Une balle a été capable d’interrompre la séquence brutale de tous ces jours identiques. L’assassinat d’un garçon de 15 ans a été le moment d’un déplacement suffisamment fort pour renverser le monde. Et ce qui semblait si difficile s’est avéré être si simple.

C’est ce qui est arrivé, c’est tout ce que nous avons. Si quelque chose nous fait peur c’est bien de revenir à la normalité. Parce que dans la destruction et le pillage des rues de nos villes de lumières nous ne voyons pas seulement les résultats de notre rage, mais aussi la possibilité de commencer à vivre. Nous n’avons plus rien d’autre à faire que de nous installer dans cette possibilité pour la transformer dans une expérience vécue : en nous basant sur le plan de la vie quotidienne, notre créativité, notre pouvoir de matérialiser nos désirs, notre pouvoir non pas de contempler mais de construire le réel. Ceci est notre espace vital. Tout le reste est mort.

Ceux qui veulent comprendre comprendront. Il est maintenant temps de briser les chaînes invisibles qui nous maintenait tous et chacun dans notre petite vie pathétique. Cela ne demande pas seulement ou nécessairement d’attaquer une station de police ou de brûler des commerces ou des banques. Le temps où quelqu’un s’extirpe de son sommeil et de la contemplation passive de sa vie, de sortir dans la rue pour parler et écouter, en laissant derrière lui ou elle tout ce qui est privé, suppose au plan de la sphère sociale la force déstabilisante d’une bombe nucléaire. Notre séparation alimente le monde capitaliste. Voilà le dilemme : avec les insurgés ou bien seuls, chacun de notre côté. Et c’est maintenant l’un des très rares moments où un tel dilemme peut prendre corps de manière si absolue et si réelle.

11/12/2008 Initiative pris par l’assemblée d’occupation de l’École des Affaires d’Athènes.

ORIGINAL : http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=946608





#19, 21:31 bureaux du Ministère de l’Aménagement incendiés

13 12 2008

21h31 – À peu près 300 anarchistes ont attaqué les bureaux du Ministère de l’aménagement et des travaux publics en solidarité avec la lutte des résidents du village Leukimi à Corfu (une femme du village à été assassinée par la police l’été dernier). Deux banques ont été saccagées et incendiées. Des boutiques haut-de-gamme ont aussi été saccagées. La police ne pointe pas sa sale tronche.

Des milliers de gens se rassemblent là où Alexandros à été abattu (à l’intersection des rues Messologiou et Tzavella à Eksarhia) et la manifestation va bientôt commencer.

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La plus longue semaine de notre vie

13 12 2008

La nuit dernière, j’ai rencontré un ami d’Alexandros qui était assis près de lui quand il a été assassiné. En restant là silencieusement pour l’écouter me décrire le moment de l’assassinat (pour la n-ième fois j’imagine), je n’ai pas pu m’empêcher de penser : de combien d’années ce garçon a t’il vieilli en sept jours ? En l’écoutant m’expliquer exactement comment les flics tentent maintenant de couvrir l’histoire, à quel point le scénario du ricochet ne peut pas tenir… En le voyant argumenter sur la nécessité de changer nos tactiques pour mener la lutte en avant. À faire des blagues avec nous sur la révolte. De combien d’années a t’il vieilli ? Je ne peux pas m’empêcher de penser : ils ont pris 15 ans à Alexandros, mais des années et des années ont été transplantées dans chacun de nous qui sommes maintenant ici. En ces jours de révolte, la normalité et le temps normal ont été suspendus – pour nous donner finalement amplement le temps de vivre et de grandir. Pour cette raison, et pour des millions d’autres, il n’y a tout simplement pas de possibilité de revenir en arrière maintenant : le temps ne peut pas revenir en arrière, ce que nous avons vécu ne peut pas nous être enlevé. « Rappelle toi bien de ça ! » dit un vieil homme à son petit-fils à propos de la murale spontanée pour Alexandre sur son lieu de décès. « Rappelle toi bien que c’est toujours l’autorité qui tue les gens, c’est toujours les puissants qui tuent ceux qui n’ont pas de pouvoir ». Ce garçon n’oubliera jamais ce qui s’est passé cette semaine, aucun de nous ne l’oubliera non plus. C’est la plus longue semaine de nos vies.

Dimanche, 17h00. Quatre heures avant que cela ne fasse une semaine qu’il y a eu l’assassinat. Nous sommes en train de nous préparer à prendre les rues. Cette nuit aussi sera une nuit pour toi Alexandros.

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Nous n’oublions pas, nous ne pardonnons pas

13 12 2008

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Aujourd’hui (vendredi) l’assemblée de la Polytechnique occupée d’Athène a décidé de faire un appel pour des actions de résistance en mémoire de toute la jeunesse assassinée, des migrants et de tous ceux qui doivent combattre contre les laquais de l’État en Europe et dans le monde.  Nous pensons à Carlo Giuliani, aux jeunes des banlieues françaises, à Alexandros Grigopoulos et à d’autres qui sont innombrables sur toute la planète. Nos vies n’appartiennent pas aux états et à leurs assassins ! La mémoire de nos frères et soeurs, amis et camarades assassinés reste vive grâce à nos luttes ! Nous n’oublions pas nos frères et nos soeurs, nous ne pardonnons pas leurs meurtriers. S’il vous plaît traduisez et faites passer ce message pour une journée commune d’actions coordonnées de résistance dans le plus grand nombre d’endroits possibles !

Appel original : http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=943356





#18, 18h40: Arrestation brutale d’une fille de 13 ans; attaque du bureau de l’avocat du meurtrier

13 12 2008

Vers la fin de la manifestation aujourd’hui, les anti-émeutes ont lancé une attaque à Korai Str à Athènes et ils ont arrêté au moins quatre étudiant(e)s. Parmi les étudiant(e)s arrêté(e)s se trouvait une fille de 13 ans. Des journalistes qui se trouvaient à proximité ont réagi à la brutalité de la police et ont eux aussi été arrêtés et battus. Plus tôt dans la journée, le bureau d’Alexis Kougias (l’avocat du meurtrier) à été saccagé.

Les étudiant(e)s de niveau secondaire ont tenu de nouvelles manifestations partout dans le pays et dans plusieurs quartiers d’Athènes. L’Etat entame une pleine attaque contre eux: Aujourd’hui, une auto sans aucune plaque d’immatriculation (appartenant donc à la police en civil) a foncé sur deux étudiants à l’extérieur d’une école secondaire à Ilioupolis à Athènes. Tous les deux ont été blessés.

Calendrier d’actions prévues ce 13/12/2008 (en grec)En français

Calendrier d’actions prévues ce 12/12/2008 (en grec)En français





Nous sommes dans une guerre civile contre les fascistes, les banquiers, l’état et les médias qui veulent une société obéissante

12 12 2008

GREECE-VIOLENCE

Déclaration de l’Association des Employés du quartier d’Agios Dimitrios à Athènes.

Samedi dernier, la police grecque a assassiné un étudiant de 15 ans.
Son assassinat était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

C’était le prolongement d’une action coordonnée par l’état terroriste et l’Aube Dorée qui vise les étudiants de niveau universitaire et secondaire, les migrants qui sont persécutés pour être nés avec la “mauvaise” couleur de peau et les employés qui se tuent au boulot sans aucune compensation.

Les dissimulations du gouvernement, qui a brûlé les forêts l’été dernier, sont maintenant à l’origine des feux qui brûlent dans les grandes villes. Le gouvernement protège les criminels financiers, tous ceux impliqués dans le scandale des interceptions d’appels de téléphones portables, les pilleurs des fonds d’assurances ouvrières, ceux qui sont responsable des enlèvements d’immigrés et ceux qui protègent les banques et monastères qui volent les biens du peuple.

Nous sommes dans une guerre civile: Contre les fascistes, les banquiers, l’état et les médias qui veulent une société obéissante.

Il n’y a pas d’excuse possible mais ils tentent encore une fois de se servir de théories de conspiration pour calmer les gens.

Il fallait exprimer cette rage grandissante et ceci ne doit pas prendre fin.

La couverture médiatique est mondiale. Il était temps que le peuple se soulève.

La génération des pauvres, des sans-emploi, des précaires, des sans-abris, des immigrés et des jeunes est la génération qui va casser toutes les vitrines et qui sortira les citoyens obéissants de leur éphémère rêve d’Amérique.

Ne suivez pas les nouvelles. La conscientisation est née dans la rue.

Quand on assassine la jeunesse, les aînés doivent se réveiller.

Au revoir Alexandros, que ton sang soit le dernier sang innocent à couler.

ORIGINAL : http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=en&article_id=940886





Mises à jour #15-#17

12 12 2008

#17. 15h34, Athènes: La manifestation au parlement se termine, on retourne aux occupations dans les universités

15h34 – La manifestation est terminée; nous avons retourné dans les trois universités occupées et nous attendons les boeufs. À l’extérieur de l’école de droit, un jeep est en feu. Ils arriveront sous peu.

15h46 – Les anti-émeutes approchent l’école de droit. On leur lance des pierres et des molotovs et ils rebroussent chemin. Un jeep et un anti-émeute en feu.

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#16. 14h13, Manifestation étudiante au Parlement

14h13 – La manifestation étudiante à Athènes est très grande, avec au moins 5000-6000 personnes. Le bloc d’étudiantEs de niveau secondaire est un spectacle vraiment incroyable. On entend le slogan suivant: “Tirez sur nous aussi!” Nous approchons le parlement maintenant.

On avance subitement sur la police. Ils répliquent avec une tonne de gaz lacrymogène. Les gens tiennent le coup. “MEURTRIERS!” De plus en plus de gens arrivent. On doit être au moins 10000 personnes.

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#15. Athènes: L’anormal comme d’habitude

Le rapport ballistique devrait être publié aujourd’hui. Cependant, selon des informations obtenus par les médias, le rapport prétenderait qu’Alexandros a été tué par un tir à ricochet et non pas un tir direct (ce qui contredit les déclarations de tous les témoins présents). Ils ont déjà prononcé leur verdict. Mais nous avons aussi prononcé le nôtre. À l’occupation de l’école des Sciences économique et des affaires à Athènes, une énorme bannière est sur le point d’être accrochée avec la déclaration suivante: “Cougias” (l’avocat du meurtrier), va te faire “ricocher.”

La manifestation étudiante commence maintenant à Propylea. Je me dirige là et je ferai un reportage de la rue.





#13. Grèce : “c’est la guerre civile”

12 12 2008

Des copains appellent de l’étranger. “C’est fini ?” On ne peut que rire de cette idée – Comment ça, fini ? ça vient à peine de commencer. Des camarades reviennent de l’Athens School of Economics (notre base), apportant des histoires incroyables à propos de l’occupation de la mairie d’Agios Dimitrios à Athènes. Dans un post précédent, nous annoncions que la mairie était occupée par des anarchistes. Faux : la mairie était occupée par des habitants du coin et leurs paroles plus dures que celles des anarchistes les plus durs. “C’est la guerre civile”, écrivent-ils. “Alexis, nous espérons que tu es le dernier des innocents dont nous verrons le sang couler”. Nous avons fait une copie de la déclaration du comité des employés du quartier, que nous traduirons demain. C’est tout simplement un document historique.

En ce qui concerne demain (12/12), il y a un appel pour une nouvelle manif de mass à Athènes, à midi; une “course au chat révolutionnaire” à 21h30 avec pour mot d’ordre :” Participe au chaos!” Les étudiants des facs tiendront des assemblées générales pour continuer ou pas les occupations (je suis à peu près sûr que la plupart vont être reconduites) ; nous comptons sur les lycéens pour continuer de balancer des pierres, comme ils l’ont fait ces derniers jours ( et si les informations que j’ai reçu se confirment, il pourrait y avoir d’énormes surprises demain).

“C’est fini ?” Comment serait-ce possible ? Le meurtrier d’Alexandros n’a montré aucun remords et est en passe de s’en sortir. Les porcs continuent de nous provoquer. Leurs leaders politiques restent impunis Quel argument, quel raison y aurait-il de revenir à la normal maintenant, d’oublier, de nous retirer des rues ? Aucune. Il n’y a plus de retour en arrière.





#12, 21h41 Athènes, Patras, Thessalonique, Komotini: fascistes et flics reçoivent une réplique méritée

11 12 2008

Athènes: 2000 à 3000 personne ont envahi les rues suite à l’appel à manifester lancé par l’Ecole de Droit. Pour une fois la police semblait très passive. Des rumeurs affirment qu’elle aurait presque épuisé ses fournitures de gaz lacrymogène et que ce serait la raison pourquoi elle était autant passive aujourd’hui. Une grande partie des manifestants, en passant près des forces policières, ont craché sur eux et ont lancé des pierres et de la peinture.

Patras: au moins 5000-6000 personnes étaient dans les rues pour une manifestation annoncée par l’occupation universitaire en réaction aux attaques coordonnées des fascistes et de la police. Selon un témoin : “c’était une des plus belles manifestations auxquelles j’ai participé. L’atmosphère était incroyable, un nombre sans précédant de gens dans la rue… Les anti-émeutes sont toujours dans la rue, ensemble avec une foulée d’infiltrateurs, mais ils semblaient tellement plus faible aujourd’hui face aux manifestants. »

Thessaloniki: Paroles d’un témoin: “La manifestation, annoncée par l’occupation de l’école de Théatre de Thessaloniki, a commencé avec à peu près 500 personnes. Cependant, des étudiants de niveau secondaire rejoignaient tranquillement la manif et nous avons atteint un total de 1500-2000 personnes. La manifestation s’est déplacée dans une banlieue ouvrière de la ville. La police a tenté de nous provoquer mais sans résultat. L’élément incroyable de la manifestation d’aujourd’hui était qu’un lien espéré entre anarchistes et étudiants de niveau secondaire a finalement eu lieu.”

Komotini: Des reportages publiés sur Indymedia Athènes nous informent que les étudiants pris d’assaut dans un campus ont réussi à sortir. Les étudiants de Xanthi sont maintenant sur le chemin du retour et les étudiants de la ville ont aussi réussi à sortir du campus. Les fascistes et des infiltrateurs, armés de pied-de-biches et des couteaux, ont attaqué les étudiants sans aucune provocation de la part de ces derniers. No pasaran…

Calendrier d’actions prévues ce 11/12/2008 (en grec)En français

Calendrier d’actions prévues ce 10/12/2008 (en grec)En français





#10, 14h18: 25 postes de police attaquées par des étudiantEs. Le policier meurtrier membre d’un group nazi (?)

11 12 2008

Selon les médias, 25 postes de police sont sous assaut à Athènes dont quelques uns qui sont particulièrement intenses. Toujours selon les médias, plus de 4500 bidons de gaz lacrymogène ont été lancé par la police dans les dernières journées et qu’elle doit maintenant en faire livrer davantage de l’étranger puisque leurs fournitures sont quasi-épuisées (!)

Des appels pour d’autres manifestations ont été lancé pour ce soir à Athènes, Thessaloniki, Patras et plusieurs autres villes. Des reportages sur indymedia ce matin disent que le meurtrier d’Alexandros était un membre d’un group nazi nommé “Aube Dorée” vers la fin des années 80 / début des années 90 (et qu’il n’aurait pas rompu ses liens depuis) et que sa famille aurait participé activement avec les forces qui ont collaboré avec les nazis.

Ceci est la guerre civile mondiale. C’est leur monde…

nazi with a knife

…contre qui nous luttons.fire





#11. 18:52, étudiants assiégés à Komotini

11 12 2008

Rapport de Thessaloniki:  Les manifestants de la démonstration de Thessaloniki
sont constamment provoqués par la police. Dans la ville de Komotini, à
Thrace, 300 étudiants locaux et de la ville voisine de Xanthi sont assiégés
dans l’université. Autour du campus, 200 policiers anti-émeutes, accompagnés de
cette salope de police secrète et des sales fascistes de l’Aurore Dorée’ menacent de rentrer.





#9 7.58: C’est au tour des étudiants à présent

11 12 2008

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Police secrète arrète des manifestants étudiants; Athènes, 9:12.

Mise à jour: 13:22 – La station de police de Korydillos à Athènes est
attaquée avec des cocktails molotov and des pierres. 700 étudiants sont sur
une route à proximité d’une prison locale;  des affrontements sont signalés
aux portes de plus de 6 stations de police dans la capitale.

Les médias conventionnels rapportent qu’au moins 10 routes de la ville sont
bloquées par des lycéens. Les rapports aussi décrivent  les universités
occupées par leurs étudiants.

Mise à jour, 8:08. La mairie de la municipalité d’Agios Dimitrios est
maintenant occupée par des anarchistes. Des affrontements entre la police et
les anarchistes à Polytechnique pendant la nuit; un camarade blessé.
L’occupation demeure.

Un jeune de leur âge a été assassiné. Ils sont descendus dans la rue pour
manifester et ont subi des attaques au gaz lacrimogène, ont été arrétés,
puis tirés dessus.

Mais heure par heure, jour par jour, les lycéens dans la rue sont de plus en
plus militants et déterminés. Ils ont déjà attaqué plus de 6 stations de
police à travers Athènes. Hier dans la municipalité de Petroupoli, environ
100 étudiants ont attaqué la station de police avec des pierres et batons.
Quelques banques sur la route ont subi le même sort. Hier soir, au moins 100
écoles étaient occupées par leurs étudiants. Ce nombre devrait augmenté
aujourd’hui quand les étudiants retourneront en cours pour la première fois
depuis la mort d’Alexandros. leur décision d’occuper ou non leurs écoles va
véritablement déterminer la suite de le futur de la révolte. Heureusement,
il semble que les étudiants ne sont pas d’humeur à retourner à la normale.

Aujourd’hui le 12 Décembre, les étudiants ont l’intention de monter des
barrages routiers décentralisés dans Athènes.

Demain Vendredi. des appels à manifester pour les étudiants d’Athènes et
Thessaloniki font anticiper de larges démonstration dans les universités.
L’occupation anarchiste de l’Université d’Economie a commencé une
communication écrite: articles, journaux, posters et pamphlets, à distribuer
aux étudiants à travers la ville le plus vite possible.

Le futur de notre lutte semble dépendre de l’énergie de ces groupes. Je suis confident que nous sommes dans de bonnes mains.





Le meurtrier déclare au sujet d’Alexandros: « Il démontrait un comportement anormal »

11 12 2008

Jeudi le 11 décembre 2008

Voici des courts extraits publiés aujourd’hui du témoignage d’Epaminondas
Korkoneas, le meurtrier d’Alexandros. Je suis incapable de formuler un
seul commentaire sur cette ordure. Tout ce que je peux dire c’est,
Alexandros, nous n’avons pas l’intention d’abandonner les rues avant
d’avoir gagné une vengeance ou une forme de justice pour ton meurtre.

Des extraits du témoignage de 11-pages du meurtrier:

“Le défunt et sa bande ont participé aux actes de violence qui ont eu lieu
à la piscine de Chalandri à Athènes durant lesquels des citoyens ainsi que
l’entraîneur de l’équipe Olympiakos ont été blessé par des armes, tel
qu’un pied-de-biche. Après quoi, ils ont rejoigné les foules qui
s’amassent régulièrement pour attaquer les bureaux de la Partie
Socialiste, une activité de coutume à Athènes les samedis soir.”

“En effet, j’ai été informé que, bien qu’ils demeurent dans la banlieue
opulante de Palaio Psychiko, ses jeunes ont tendance de passer leur temps
dans le secteur d’Eksarhia. Ils choisissent Eksarhia ainsi que divers
terrains sportifs comme lieux de récréation où ils causent du trouble et
ne démontrent pas l’attitude ni la personnalité espérée chez des
adolescents de 15 ans.”

“Le défunt à été expulsé de l’école privée Moraitis situé à Athènes et a
souvent changé d’école, un fait qui démontre clairement son comportement
anormal.”

En ce qui a trait au meurtre comme tel, il a dit:

« En ce qui concerne ce qui a eu lieu samedi: Voyant un groupe de à peu près
30 jeunes à une distance de 10-15 mètres de moi, ne pouvant pas
intercepter leur movement agressif envers nous et étant dans un état de
crainte pour nos vies, nous avons tourné nos dos à eux. En même temps,
pour assurer notre départ, et dans un état de shock et de peur parce que
la foule ne cessait d’avancer vers nous en dépit des grenades acoustiques
que mon collègue leur à lancé, j’ai sorti mon pistolet et, guidé par un
instinct de survie, j’ai tiré deux fois dans l’air en tant
qu’avertissement, peut-être même une troisième fois que je n’avais pas
remarqué mais que mon collègue m’a rappelé plus tard.”

avocat-ripouAlexis Kougias, son avocat (n’oubliez pas son nom), a déclaré: “Maintenant ce n’est que le système judiciaire grec qui peut décider si le meurtre du jeune était justifié ou non.”

Hier, Alexis Kougias, l’avocat pourri du flic porc assassin, s’est mangé 2 cocktails molotov lors de sa conférence de presse devant le Palais de Justice. Il n’a pas été blessé. Un van de la télévision a également été brûlé !

Le même jour, le bureau de l’avocat ripou (qui était absent) a été attaqué au cocktail molotov.





Nous sommes une image du futur

10 12 2008

(graffiti dans l’université occupée d’Economie d’Athènes)

…. face à une image très sombre du passé.

Des fascistes qui travaillent avec la police prennent d’assaut Patras – Ils
poignardent deux personnes dans Athènes; la police tirent 15 fois en l’air à Palaio
Faliro et une voiture en flammes est jeyée contre la station de police de
Zefyri, Athènes. Ceux-ci sont les évènements que je considère les plus
importants de la journée; il y en a tellement d’autres (plusieurs attaques
sur des stations de police, des dizaines de manifestants arrêtés à travers
le pays) – mais il est impossible de tout résumer ici.  Les évènements les
plus importants du jour sont à Patras.

Police tire au total 15 balles contre des jeunes, à juste quelques mètres
des funérailles d’Alexandros.

… et voici le sommaire des évènements du jour à Athènes. Le jour a
commencé avec les funérailles d’Alexandros au cimetière dans le quartier de
Palaio Faliro, au sud de la ville. Il y a eu énormément de monde présent. y
compris des anarchistes, lycéens, et jeunesse du coin. Le petit groupe qui a
pris d’assaut les rues du quartier aprês les funérailles consistaient
surtout de ces gens la, tout simplement furieux de la mort d’Alexandros. Ce
que l’image ci-dessus démontre est un policier la force ‘Z’ (Omada Zita,
force de police en moto) qu ont tiré au total 15 balles en l’air, ceci à
quelques centaines de mêtres de l’endroit où les funérailles avaient pris
place quelques heures plutôt.

Pendant ce temps, au centre ville, il y avait beaucoup de tension autour de
la place Syntagma, tandis que des étudiants affrontaient l’anti-émeute. Ce
n’est que plus tard dans la soirée que les zones d’émeutes se mettraient en
formation autour des deux universités occupées (NTUA et l’université
d’économie). J’aimerai brièvement décrire mon expérience personnelle de
cette nuit, pas parce qu’une histoire personnelle est importante en soit,
mais parce qu’elle aidera peut-être les gens exclus de ces émeutes à mieux
mettre en contexte ce qui se passe ici (je me considère aussi un étranger
dans ces manifestations).

Le sentiment de comfort et familiarité que j’avais en retrouvant mes amis
est maintenant en contraste intense avec le sentiment que j’ai aujourd’hui
en descendant dans la rue ce soir. C’était un sentiment bizarre que je
n’avais jamais ressenti avant à Athènes – le sentiment qu’il fallait une
raison très claire pour être dans la rue – Pour l’insurrection oiou contre –
mais clairement pour l’un ou l’autre. C’est comme être dans une
manifestation isolée ou il n’y a que police contre manifestants, sauf que
cette manifestation se trouve au centre d’une métropole bouillonnante ou
s’affrontent d’un côté les gens qui s’insurgent contre la mort d’Alexandros,
et de l’autre ceux qui ont causé la mort d’Alexandros. Pour naviguer
Eksarhia ces jours-ci il faut vraiment savoir zigzaguer les rues et les
bloquages pour éviter les anti-émeutes, la police secrète et bien sur les
fascistes.

J’arrivai à NTUA, ou 2000 personnes étaient assemblés. Un groupe incroyable
de punks, migrants, junkies et anarchistes allignés le long de l’avenue
Patision au porte de Polytechnique, dansant, buvant, et attendant l’arrivée
des anti-émeutes. Ce sont eux avec qui nous nous battons.

Mes instincts de zigzagueur bien que pauvre m’amenèrent ensuite à
l’université d’Economie, ou une assemblée de 400-500 personnes prennait
place, le sujet étant la présence anarchiste à la grêve générale de demain.
Il faudra attendre demain pour savoir ce qui s’est passé. Le plus choquant
par contre arriva quelques heures plus tard…

Les rapports disaient que des groupes de fascistes avaient commencé à faire
leur apparition aux alentours et en particulier autour du square Victoria.
Un homme (un migrant mais son ethnicité n’a pas été établie) et une femme
ont été poignardé cette nuit. Ceci arriva juste aprês que nous ayons entendu
les rapports depuis Patras. En combinant ces deux évènements, il est devenu
bien clair que l’état Grec ‘OFFICIEL’ et sa police ont atteint leurs limites
pour contrôler cette insurrection. A présent, les forces non-officielles
sont déployées: les fascistes. Leurs attaques parfaitement coordonnées à
Patras le démontrent clairement.

Il ne faut pas paniquer bien sur. Nous avons constamment de nouveaux alliés
et si nous jouons nos cartes proprement, les fascistes n’oseront pas
recommencer. Les attaques contre la station de police Zefyri le démontre:
Zefyri, en périphérie de la ville, est un des plus pauvres quartiers
d’Athènes, with une large population Romanichelle. A 22hr cette nuit, un
groupe de 600 ont assiégé la station de police, l’attaquant avec des
cocktails molotov pendant qu’une voiture en flamme visait l’immeuble (les
gardes ont cependant réussi à l’arréter).

Je crois qu’il est évident que cette situation est devenue très intense et
tout le monde ressent que nous avons atteint le point de rupture. La grève
générale de demain est cruciale. Les gens vont combattre 4 jours de fatigue,
les syndicats vendus qui créent des manifestations statiques  (pour empêcher
les manifestants d’être mobiles et donc mieux les controler), la police qui
tire à tout va, et maintenant les fascistes. La grêve sera loin d’être
facile, mais il n’y a pas d’autre moyen pour se débarasser des images
sombres du passé.
GREECE-VIOLENCE





3.11 du matin, Patras: C’est à ceci que ressemble la junte!

10 12 2008

Témoinagne

La manifestation de Mardi a été appelé par des groupes anarchistes locaux.
La participation a été phénoménale, plus de 3,000 personnes (certains
reportent jusqu’à 5,000) ont pris d’assaut les rues de Patras avec des
affiches anarchistes et anti-violence de l’état. La manif souleva le
centre-ville: des banques défoncées. En même temps, la police s’est
rassemblée autour de la station de police centrale pour la protéger.

Vers la fin de la manifestation, les anti-émeutes lancèrent une vraie
offensive, forçant les manifestations à prendre retraite vers le centre
historique de la ville et le parartima. Ici la plus grande attaque prit
place. Des dizaines des fascistes (vraisemblablement regroupés à Patras en
arrivant de partout dans le pays, dans une opération planifiée avec la
police) attaquèrent les manifestants avec des pierres et des couteaux.
Parfaitement coordonnés avec la police, ils continuèrent avec les attaques,
et selon certains rapports, firent des doubles arrestations. Les
manifestants furent confrontés à un spectacle complètement choquant et à
peine croyable: Ils faisaient face à un groupe qui leur jetait du gaz
lacrimogène appartenant à la police, en chantant ‘sang-honneur-aurore dorée’
(le nom d’un groupe nèonazi Grec).

Indymedia Patras rend compte de 26 détentions et 9 arrestations.
Heureusement, les rapports qui mettaient les fascistes en route pour le camp
de réfugiés Afghans sont jusqu’à présent faux.

Ce qui rend cette histoire encore plus incroyable est que les médias
dominants rapportent que ce sont les ‘petites entreprises locales’ qui ont
attaqué les manifestants, ‘prenant la loi dans leurs mains’. sans compter le
fait qu’aucunes entreprises locales n’ont été touchées par les manifestants
(seulement les banques multinationales, tribunaux et station de police), ces
‘propriétaires’ et ‘citoyens respectables sont démontrés par la presse
portant des balaclavas et couteaux! Il y a une coordination jointe de
policiers-fascistes qui s’est déployée aujourd’hui à Patras mais ils
essaient de dissimuler cette information en revendiquant que c’est le public
qui s’est retourné contre les manifestants.

Il est absolument crucial de confronter ces mensonges et résister cette
opression – le futur de cette insurrection en dépend. Diffusez largement ce
message.

junta

Athénes: le jour aprês la mort d’Alexandros: un policier vise la foule, un
deuxiéme fait semblant de tirer sur eux. A 9:12h, à Patras, la police tire
des balles en caoutchouc sur les manifestants.





#7 13.28: Grève générale

10 12 2008

tract19 Mise à jour 13H43 Un ami au téléphone: « Je viens de descendre l’avenue Mesogeion (loin du centre ville) et un petit groupe de jeunes de 12 ans sont en train d’attaquer un van de police anti-émeutes. Ils n’ont que des pierres à jeter mais ils y vont à fond! »

Mise à jour 13H35 Des reportages à la télé montrent des étudiants de 12 ans qui jettent des pierres sur les forces anti-émeutes ce matin; de nouvelles émeutes ont éclaté au Propylée de l’Université d’Athènes; les anti-émeutes jetaient des gaz lacrymogènes sur des personnes assises dans des cafétérias et elles se sont défendues.  Le syndicat staliniste (PAME) est déjà en retrait et a quitté la rue. Maintenant c’est à nous de jouer !





#6 Mises à jour d’Athènes et Patras 21h07

10 12 2008

Mardi le 9 décembre 2008

PATRAS

CONFIRMÉ: Le bloc anarchiste a été attaqué et chassé par les anti-émeutes et par des fascistes.
NON-CONFIRMÉ: Il y a des rumeurs que les fascistes ont été transporté d’Athènes et qu’on leur aurait fourni du gaz lacrymogène.

ATHÈNES

Des grosses combats avec les forces policières à l’extérieur de NTUA (Université technique national d’Athènes). La situation est calme à l’université des sciences économiques.





#5 Mise à jour le 9 décembre 2008 à 20h01, Athènes

10 12 2008

Mardi le 9 décembre 2008

La police affirme qu’une seule balle à été tirée dans la banlieue de Palaio Faliro, alors que des résidentEs ont trouvé au moins 7 balles. La situation reste tendue à l’extérieur des deux campus à Athènes.





#4 18h52 “Ces nuits appartiennent à Alexis”

9 12 2008

strong>MISE À JOUR 18H58: LA POLICE TIRE 10 BALLES CONTRE LES ÉTUDIANTeS DANS LA BANLIEUE DE PALAIO FALIRO – CONFIRMÉ.

Un court témoignage

La situation était relativement calme durant la journée à Athènes. Des étudiants de niveau secondaire ont encore une fois attaqué les anti-émeutes à l’extérieur du parlement au Carré Syntagma. Nous avons marché dans le quartier d’Exarchia qui ressemblait à un champs de bataille. Des autos sont incendiées dans les rues entourant les rues principales et l’avenue Stournari est complètement détruite. Des barricades en feu entrecoupent la rue.

La majorité des groupes est retournée dans les universités (NTUA et l’université des sciences économiques). Des assemblées ont été tenues durant la journée dans le but de planifier le déroulement des prochains jours. Toutefois, il y a à peu près 400 personnes dans la section Sud de la banlieue de Palaio Faliro où ont eu lieu les funérailles d’Alexis. Ils se dirigent en émeute vers le centre de la ville.  On croit qu’ils vont tenter de rejoindre l’occupation du NTUA ou de l’université des sciences économiques.

La dernière nouvelle est que la police a tiré au moins dix balles contre les manifestants à Palaio Faliro. À l’université des sciences économiques, au moins quatre brigades anti-émeutes encerclent le campus et tentent de pousser les manifestants à l’intérieur.

Un beau slogan est répété partout la ville: “le peuple aura le dernier mot / ces nuits appartiennent à Alexis”.

Calendrier d’actions prévues ce 09/12/2008 (en grec)En français

Calendrier d’actions prévues ce 08/12/2008 (en grec)En français





Εξέγερση στην Ελλάδα

8 12 2008

Ο σκοπός αυτού του ιστολογίου είναι να τηρούν ημερολόγιο των ειδήσεων και πληροφοριών σχετικά με τα γεγονότα Ελληνική ταραχές, insurrections, καταλήψεις κτιρίων, δημαρχείο, την αστυνομική επίθεση, εμπρησμούς των τραπεζών και των γραφείων των μεγάλων επιχειρήσεων, οι νέες μορφές της αυτο-οργάνωση. Οι εκδηλώσεις αυτές είναι Έλληνες το πιο σημαντικό πράγμα στον κόσμο έφτασε στο 30 ή 40 χρόνια. Ευχόμαστε καλή τύχη και καλή τύχη να μας αδέλφια, αδελφές και συμπολίτες ελληνικά. Θαυμάζουμε τους ευγενή αγώνα και ελπίζουμε να φέρει τη φλόγα και η πυρκαγιά εδώ στη Γαλλία.

Αυτό το blog στα ελληνικά





en grec

7 12 2008

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Αναταραχές και αγάπη
Εξέγερση Ελληνικά / Ελλάδα – Δεκέμβριος 6, 2008
ΑΡΧΙΚΗ ΣΤΟ ΠΑΡΟΝ ΙΣΤΟΛΟΓΙΟ ANGLAISCE ΣΤΟ ΙΣΤΟΛΟΓΙΟ ALLEMANDCE EN ESPAGNOLCE BLOG BLOG BLOG ΣΕ TURCΑΥΤΌ ΤΟ ΣΤΑ ΕΛΛΗΝΙΚΆ
ΕΝΕΡΓΕΙΕΣ ΤΗΣ ΑΛΛΗΛΕΓΓΥΗΣ ΣΤΗ ΓΑΛΛΙΑ
7
01
2009

Από σήμερα, κολλώντας αφίσες (π.χ. κείμενο που βρέθηκε σε αυτή τη τόπου ή αλλού). Από σήμερα,
taggons ALL: « ΣΤΗΡΙΞΗ ΣΤΗΝ ΕΛΛΗΝΙΚΗ κάνουν τους μηχανορράφους φασαριών. » δείχνουν ότι θα μας θυμηθείτε αδέλφια
Ελληνικά.

Το πανί « LE FIGARO » Τέλος ΣΥΜΦΕΡΟΝ!

Χρονοδιάγραμμα των δραστηριοτήτων που προγραμματίζονται αυτή την 07/01/2009 (στα ελληνικά) – Στα γαλλικά

Χρονοδιάγραμμα των δραστηριοτήτων που προγραμματίζονται αυτή την 08/01/2009 (στα ελληνικά) – Στα γαλλικά

Χρονοδιάγραμμα των δραστηριοτήτων που προγραμματίζονται αυτή την 09/01/2009 (στα ελληνικά) – Στα γαλλικά

Χρονοδιάγραμμα των δραστηριοτήτων που προγραμματίζονται αυτή την 10/01/2009 (στα ελληνικά) – Στα γαλλικά

Χρονοδιάγραμμα των δραστηριοτήτων που προγραμματίζονται αυτή την 11/01/2009 (στα ελληνικά) – Στα γαλλικά

Χρονοδιάγραμμα των δραστηριοτήτων που προγραμματίζονται αυτή την 12/01/2009 (στα ελληνικά) – Στα γαλλικά

Χρονοδιάγραμμα των δραστηριοτήτων που προγραμματίζονται αυτή την 13/01/2009 (στα ελληνικά) – Στα γαλλικά

Χρονοδιάγραμμα των δραστηριοτήτων που προγραμματίζονται αυτή την 14/01/2009 (στα ελληνικά) – Στα γαλλικά

Χρονοδιάγραμμα των δραστηριοτήτων που προγραμματίζονται αυτή την 15/01/2009 (στα ελληνικά) – Στα γαλλικά

BLOG ΤΩΝ ΕΡΓΑΖΟΜΕΝΩΝ ΚΑΙ ΣΠΟΥΔΑΣΤΩΝ ΣΤΟ ΕΛΛΗΝΙΚΟ ΓΑΛΛΙΑ (Παρίσι / Αθήνα)

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Κατηγορίες: αναρχικοί, Αθήνα, Ελλάδα, ελληνικά ταραχές, στην Ελλάδα, ο εμφύλιος πόλεμος, διαμαρτυρία, ματ, εξέγερση
Έλληνες φοιτητές
Blogs επιτροπές Επάγγελμα Έλληνες
7
01
2009
Αίθουσα Αγίου Δημητρίου (Αθήνα) – Τραντ.
Εθνικό Θέατρο της Θεσσαλονίκης – Τραντ.
School of Economics (Αθήνα) – Τραντ.
Συνέλευση εργαζομένων στην έδρα της ένωσης στασιαστικές ΓΣΕΕ – Τραντ.
Πολυτεχνική Σχολή (Αθήνα) – Τραντ.
School of Economics (Αθήνα) – Τραντ.
School of Law (Αθήνα) – Τραντ.
Πρώην Πολυτεχνείου (Πάτρα) – Τραντ.
Βαβυλώνα Media – Τραντ.
Πρώην Δημαρχείο Χαλανδρίου (Αθήνα) – Τραντ.
Πολιτιστικό Κέντρο της Νέας Φιλαδέλφειας (Αθήνα) – Τραντ.
Δωρεάν γαλαξία της Νέας Σμύρνης (Αθήνα) – Τραντ.
Δημαρχείο Ιωαννίνων – Τραντ.
Τμήμα Ιατρικής (Λάρισα) – Τραντ.
Space-ανεξάρτητες πληροφορίες κατά μη εμπορικών & Alternativa Candia (Κρήτης) – Τραντ.
Τμήμα Κινηματογράφου (Θεσσαλονίκη) – Τραντ.
Ακαδημία Καλών Τεχνών & Εφαρμοσμένων Τεχνών (Αθήνα) – Τραντ.
Τμήματα Τεχνολογίας του Πειραιά (Αθήνα) – Τραντ.
Τμήμα Πολυτεχνική ΞΑΝΘΗ – Τραντ.
Αριστοτέλειο Πανεπιστήμιο (Θεσσαλονίκη) – Τραντ.
Συντονισμός των σχολείων « Alexandre Γρηγορόπουλου » – Τραντ.
Δράση ανεξάρτητο πανεπιστήμιο – Τραντ.
Dimitri blog – Τραντ.
Nico blog – Τραντ.
Forevolution – Τραντ.
Αστυνομική βία – Τραντ.
Indy.Gr – Τραντ.
Ανοιχτή συνέλευση των φοιτητών, των σπουδαστών, των εργαζομένων και των ανέργων Μυτιλήνη – Τραντ.

Το Google προσφέρει την πλήρη μετάφραση ιστοσελίδων.

Tηλ. Νομικής Βοήθειας (Κατάληψη της Σχολής του νόμου): 6977201595, 6973335960, 6936279907,
6976728301, 6977483138, 6977224722, 6948089082 – Πρόθεμα για την Ελλάδα: [00 30]

Επαφές για Προπύλαια (Αθήνα περιοχή απέναντι από την Ακρόπολη): 6956161445, 6972779824, 6979672446, 6944740587,
6970463400

Διευθύνσεις ηλεκτρονικού ταχυδρομείου των διαχειριστών αυτών των blogs:
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Ηράκλειο [Ελλάδα], 15.12.08, κινηματογραφήθηκε από το να κάνουν τους μηχανορράφους φασαριών

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Έλληνες φοιτητές
Συζήτηση σχετικά με την επίθεση
6
01
2009
Φαίνεται ότι η θεωρία της παγίδευσης για την επίθεση εναντίον ενός αστυνομικού φαίνεται κολλήσει στο
υπόψη στην ελληνική αναρχικός κύκλους. Ένα κείμενο που δημοσιεύτηκε στις indymedia Αθήνα παρατήρηση disproportionality
μεταξύ των μέσων, που περιγράφεται από την αστυνομία, η επίθεση (20 σφαίρες, όστρακα και μια χειροβομβίδα) και το αποτέλεσμα
Η αστυνομία μόνο τραυματίες και αποθηκεύονται από το κινητό έτσι ώστε να επιβραδυνθεί η μπάλα! ¨ Επιπλέον, είπε,
είναι δύσκολο να διακρίνει κανείς ένα από εμάς (αναρχικός) επιλέγουν να υποστηρίξουν ένα αστικό αντάρτικες τακτικές αυτού του είδους,
Eksarhia τετράγωνο από την αστυνομία δύσκολο να ξεφύγουν. [ΜΚΔ: είναι επίσης πιθανό ότι
η δυσκολία αυτή θα μπορούσε να είναι στα μάτια των δημιουργών, έναν τρόπο που δείχνει ότι το κράτος ήταν πουθενά
άτρωτοι]

Το κείμενο σημειώνει, επίσης, ότι η επίθεση έλαβε χώρα σε μια ατμόσφαιρα όπου ο Τύπος, η προετοιμασία της κοινής γνώμης για τις εν λόγω
δράσεις λέγοντας « επικείμενη ». Σε αντίθετη περίπτωση φαίνεται ότι η επίθεση QQ ημέρες νωρίτερα εναντίον ενός
την αστυνομία στην πανεπιστημιούπολη του Πανεπιστημίου του Ζωγράφου, οι οποίες επίσης σε μια πολύ ZON
παρακολούθηση και εξακρίβωση της ταυτότητάς του.

Σύμφωνα με το κείμενο των εν λόγω εκδηλώσεις έχουν ως στόχο να δημιουργήσει μια επιστροφή των sympatie έναντι της αστυνομίας. Σύντομη δύσκολο
γνώση και, για άλλη μια φορά, αυτό δεν είναι ίσως το κύριο θέμα.

Ωστόσο, το κείμενο προβλέπει ριζοσπαστικοποίησης του δικαιώματος για την ενδυνάμωση της « ρητορική της
καταπίεση « : υπήρχαν 75 συλλήψεις Eksarhia των ξυλοδαρμούς στην bistros, η αστυνομία είναι ελεύθερα
να δράσει. Έχουμε προστίθεται το ακόλουθο κείμενο: « με τα κείμενα που μιλούν για τα άτομα και τις ανάγκες τους, την
τον τρόπο με τον οποίο οι πλοίαρχοι των ίδιων, η ανάγκη να απομακρυνθούμε από τον αυταρχισμό ηγέτες
πολιτικά κόμματα που αγνοεί την ανάγκη για την απελευθέρωσή τους από το κράτος, και η πατρίδα του καπιταλισμού. ΧΩΡΙΣ
βροχοπτώσεις, αλλά και με δράσεις για την προώθηση του οράματός μας για το μέλλον, πρέπει
παράγουν ιδέες και προτάσεις μέσα από τις συναντήσεις μας, έτσι ώστε να αυτο-οργάνωση
τους ανθρώπους από κάτω μπορεί να γίνει ορατή, βιώσιμη και εφικτή, όπως ήταν για πολλά σε αυτές τις ημέρες του
η εξέγερση του Δεκεμβρίου. Δεν υπάρχει άλλος τρόπος.  »

Επιπλέον, η κυκλοφορία στο σύνολό της φαίνεται να είναι ιδιαίτερα ενεργή στην υποστήριξη των Παλαιστινίων
(PSOK έστω εν μέρει, το οποίο δεν είναι χωρίς εντάσεις) Σάββατο το βράδυ, για την πορεία των διαδηλωτών
κατά μήκος δρόμων, κάνοντας στάσεις στην πλατεία Συντάγματος και την Πρεσβεία της Αιγύπτου και της Πρεσβείας των Ηνωμένων Πολιτειών
Ηνωμένες Πολιτείες, όπου προσπάθησε να σπάσει ένα οδόφραγμα που έχει συσταθεί με ματ με ΜΑΤ
φορτηγά ρίχνουν πέτρες προς την κατεύθυνση της αστυνομίας. Τα ΜΑΤ απάντησε με λάμψη και φυσικό αέριο
δακρυγόνα και χειροβομβίδες ήχου, αναγκάζοντας τους διαμαρτυρόμενους να υποχωρήσει και να σπάσει σε μικρά
Ομάδες κλάσης προς διάφορες κατευθύνσεις, προκαλώντας χάος της κυκλοφορίας σε πολλές οδούς
Αθήνα. Οι διαδηλωτές πυρπόλησαν dustbins, λαμβάνοντας υπόψη ότι πριν, που έκαψαν σημαίες
Ισραηλινές και αμερικανικές (Αθηνά νέου οργανισμού)

ΠΗΓΗ: BELLACIO

+ + + + Ταχυδρομείο που παραλαμβάνεται από την Ελλάδα, την Τετάρτη, 7 Ιανουαρίου 2008 + + +

Άγονοι μετάφραση του indymedia απόσπαση για την Αθήνα, την ημέρα μετά από μια εξέγερση ήταν αστυνομικός πυροβόλησε στο Eksarhia, Αθήνα. Το
κείμενο που ακολουθεί είναι σημαντική, καθώς φαίνεται να αντανακλούν μια αίσθηση κοινού με την πλειοψηφία του λαού στην
αναρχικός, ανταγωνιστή και το ευρύτερο κοινωνικό κίνημα στη χώρα μας: το ελληνικό κράτος φαίνεται να φεύγουν κάποια
από τις αρχαιότερες και dirtiest κόλπα για να προχωρήσουμε, για άλλη μια φορά, σχετικά με την επίθεση. Ευτυχώς, το κίνημά μας έχει
ένα από τα πιο πολύτιμα στοιχεία ενεργητικού – συλλογική μνήμη. Στις ΗΠΑ έχουν ονομάσει COINTELPRO, στην Ιταλία ήταν η
στρατηγική της έντασης, εδώ είναι μοναχική gunmen από τα γυρίσματα (αλλά στην πραγματικότητα: τα γυρίσματα σε) το πολύ χώρους μας
που προσπαθούμε να υπερασπιστούμε. Εμείς δεν ξεχνάμε, δεν συγχωρεί, δεν θα εκφοβίζονται …

εδώ: Athens Indymedia

Λυπούμαστε, αλλά δεν μιλούν αγγλικά … επαναστατικό χαιρετισμούς από την Αθήνα!

============

Άγονοι μετάφραση του indymedia απόσπαση για την Αθήνα, την ημέρα μετά από μια εξέγερση ήταν αστυνομικός
πυροβολήθηκε στο Eksarhia, Αθήνα. Το κείμενο που ακολουθεί είναι σημαντική, καθώς φαίνεται να αντανακλούν μια
αίσθημα μοιράζεται με την πλειοψηφία των ανθρώπων σχετικά με την αναρχική και την ευρύτερη
ανταγωνιστή του κοινωνικού κινήματος στη χώρα: η ελληνική πολιτεία φαίνεται να φεύγουν
ορισμένα από τα παλαιότερα και dirtiest κόλπα για να προχωρήσουμε, για άλλη μια φορά, σχετικά με την
επιθετικού. Ευτυχώς, το κίνημά μας έχει ένα από τα πιο πολύτιμα στοιχεία ενεργητικού —
συλλογική μνήμη. Στις ΗΠΑ έχουν ονομάσει COINTELPRO, στην Ιταλία ήταν η
στρατηγική της έντασης, εδώ είναι μοναχική gunmen από τα γυρίσματα (αλλά στην πραγματικότητα:
γυρίσματα σε) το πολύ χώρους που προσπαθούμε να υπερασπιστούμε. Εμείς δεν ξεχνάμε, ΔΕΝ
συγχωρήσουν, δεν θα εκφοβίζονται …

εδώ: Athens Indymedia

Λυπούμαστε, αλλά δεν μιλούν αγγλικά … επαναστατικό χαιρετισμούς από την Αθήνα!

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Κατηγορίες: Ελληνική ταραχές
# 37 05:13 Ένας αστυνομικός εξέγερση έλαβε μια σφαίρα στο Eksarhia στην Αθήνα, δεκάδες κράτηση στην
τομέα? άρχισαν επιδρομές στα σπίτια
5
01
2009
ΝΕΑ, 12:12 Όπως αναφέρεται σε κύρια μέσα μαζικής ενημέρωσης, τα ματ γυρίστηκε 2 φορές (κοντά
του ισχίου και γύρω από την ωμοπλάτη). Είναι αυτή τη στιγμή και μπορεί να μην λειτουργούν
πεθαίνω. Σύμφωνα με την αστυνομία, 72 άτομα κρατούνται επί του παρόντος για τη νύχτα Eksarhia. Indymedia εκθέσεις
ότι ο αριθμός των κρατουμένων θα μπορούσε να φθάσει τα 100.
ΝΕΑ, 12:10 πριν από λίγα λεπτά, ο αναρχικός ομάδα που ονομάζεται « Anarchiki Syspeirosi »
( « Η anarchistesquatter ») μας πληροφορεί ότι το σπίτι του ενός από τα μέλη του υπέστησαν επιδρομή και ότι τους είχε σύντροφο
συνελήφθησαν.
(Σχόλιο: Η ιδέα ότι το άτομο που πυροβόλησε ο αξιωματικός είχε αποφασίσει να κρυφτεί σε Eksarhia ή
αν δραστηριοποιούνται σε μία από τις ομάδες που είναι αναρχικός πιο ανοικτή και πιο διάσημη πόλη στα ανατολικά
παράλογο. Αυτό που συμβαίνει στην Αθήνα και σε Eksarhia σωματιδίων είναι προφανής η προσπάθεια της αστυνομίας
βρείτε μια σύνδεση μεταξύ των γυρισμάτων και την κυκλοφορία που αντιμετωπίζουν οι μάζες των τελευταίων εβδομάδων.
).

Νέα, 05,13 Σε περίπου 3 η ώρα το πρωί, ένας αστυνομικός εξέγερση έλαβε σφαίρες όταν τηρούνται οι
κτιρίου του Υπουργείου Πολιτισμού για την Eksarhia. Τα κύρια μέσα μαζικής ενημέρωσης έχουν επιβεβαιώσει τη νέα, κατά τα φαινόμενα το
αστυνομικός τραυματίστηκε (αλλά χωρίς κίνδυνο για τη ζωή του). Ταυτόχρονα, Indymedia ανέφερε ότι μια επιχείρηση
Αστυνομική Eksarhia εκτεταμένη αυτή τη στιγμή, η αστυνομία έρχονται σε πολλά μπαρ και καφετέριες, beat
ατόμων και τη σύλληψη τους. Η φροντίδα Eksarhia σύνολό της φαίνεται να περιβάλλεται από την αστυνομία.

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Κατηγορίες: Ελληνική ταραχές
# 36, 14:11 Αλληλεγγύης anticarcérales δράσεις για το νέο έτος σε όλη τη χώρα? Αλληλεγγύη προς Κ. Kuneva
bottomry? προετοιμασίες για την επίδειξη ξεκίνησε 9 Ιανουαρίου
5
01
2009
Σάββατο 3 Ιανουαρίου 2009
10 φωτογραφίες (από το site του Athens Indymedia) της σημερινής εκδήλωσης με την Κωνσταντίνα στο
Neighborhood (Πετραλώνων στην Αθήνα)

« Κωνσταντίνα δεν είναι μόνος του, ΗΣΑΠ-OIKOMET, δολοφόνοι »

Το μηχάνημα για την επικύρωση των εισιτηρίων από το σταθμό του μετρό καταστράφηκε κατά τη διάρκεια της εκδήλωσης.

(τράπεζα) « Burn μου! Πίνω το αίμα σου!  »

Στις 23 Δεκεμβρίου, Κωνσταντίνα Κούνεβα, ένας μετανάστης θυρωρός, ένωση ακτιβιστή κατά της εταιρείας
Σιδηροδρόμων Αθηνών (Ηλεκτρικός Σιδηρόδρομος Αθηνών Πειραιώς (ΗΣΑΠ)), άρχισε με θειικό οξύ
αντιμετωπίσει όταν επέστρεψε από την εργασία. Είναι ακόμη σε κρίσιμη κατάσταση. Ακόμη και αν δεν ήταν ακόμη
Απόδειξη, οι άνθρωποι γνωρίζουν ότι η επίθεση εναντίον Κωνσταντίνα ήταν έτοιμη από τον εργοδότη του, Oikomet SA,
εταιρεία με συμβάσεις υπεργολαβίας SIAP. Από την επίθεση άνθρωποι κατεχόμενα και την αλληλεγγύη
που πραγματοποιήθηκε στην έδρα του ΗΣΑΠ στην Αθήνα (δείτε εδώ το blog του επαγγέλματος: το επάγγελμα του blog). Κατά
Θεσσαλονίκη, το τοπικό Labor (δηλαδή η ενσωμάτωση των συνδικαλιστικών έδρα) πραγματοποιήθηκε επίσης
(το blog). Και τα δύο επαγγέλματα έχουν διοργάνωσε μια σειρά από εκδηλώσεις, συναυλίες και την αλληλεγγύη
δράσεις κατά πληροφορίες (εκμετάλλευση, για παράδειγμα, ο ομιλητής του σταθμού του μετρό
Τύπου για να διαβάσετε την επίθεση. Μια επίδειξη αλληλεγγύης λαμβάνει χώρα αυτή τη στιγμή στο
Patralona, στην επαρχία του Κωνσταντίνα.

Μόνο μερικά λεπτά από το νέο έτος, διαδηλώσεις πραγματοποιήθηκαν σε όλη τη χώρα, σε ένδειξη αλληλεγγύης
με τους κρατουμένους. Στην Αθήνα περισσότερα από 1.000 άτομα συγκεντρώθηκαν έξω από την φυλακή Korydalos,
εκτόξευση των πυροτεχνημάτων και ψαλμωδία συνθήματα αλληλεγγύης προς τους φυλακισμένους. Οι άνθρωποι πιστεύουν ότι
είναι ένα από τα πιο εμπνευσμένη περίπτωση για ένα μεγάλο, πολύ μεγάλο χρονικό διάστημα.

Το επόμενο μεγάλο συλλαλητήριο που φαίνεται να είναι ο Ιανουάριος 9 κατά την εκδήλωση της εκπαίδευσης. Λέγεται από
μαθητές, το σχολείο (λύκειο) και DSE εκπαιδευτικούς. Η εν λόγω συλλογή θεωρείται ως ένα από
σημασίας για την πρώτη του νέου έτους, και δείτε πώς θα μπορούσαν τα πράγματα πάνε από το
τώρα. Η ημερομηνία του συμβάντος δεν είναι τυχαίο: θα σηματοδοτήσει την 18η επέτειο της
τη δολοφονία του Νίκου Tempone: Νίκος, εκπαιδευτικός, δολοφονήθηκε από σκληρό δικαίωμα
(νυν μέλη της κυβέρνησης ένα πολιτικό κόμμα), λίγο έξω από το σχολείο στην Πάτρα, η οποία ήταν
Στη συνέχεια καταλαμβάνεται από τους φοιτητές. Υπάρχουν διαδηλώσεις που είναι να τους άθεους και στην Πάτρα και θα
ενημέρωση των δύο πλευρών.

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Κατηγορίες: Ελληνική ταραχές
Ευτυχισμένο το Νέο Έτος 2009 Happy & εξέγερση!
2
01
2009
Το πρόγραμμα Πρωτοχρονιά 2009: συλλαλητήριο αλληλεγγύης έξω από τις φυλακές Κορυδαλλού (Αθήνα) για να
23H30! Γιατί στην πραγματικότητα δεν έχουν, μέχρι να γιορτάσουμε περισσότερα αδέλφια και τον ύπνο
ηλικία στη φυλακή …

ΠΗΓΗ: Galaxie χωρίς Νέα Σμύρνη

Χρονοδιάγραμμα των δραστηριοτήτων που προγραμματίζονται αυτή την 31/12/2008 (στα ελληνικά) – Στα γαλλικά

Ημερολόγιο των δράσεων που έχουν σχεδιαστεί για το Νέο Έτος (στα Ελληνικά) – Στα γαλλικά

Χρονοδιάγραμμα των δραστηριοτήτων που προγραμματίζονται αυτή την 02/01/2009 (στα ελληνικά) – Στα γαλλικά

Χρονοδιάγραμμα των δραστηριοτήτων που προγραμματίζονται αυτή την 03/01/2009 (στα ελληνικά) – Στα γαλλικά

Χρονοδιάγραμμα των δραστηριοτήτων που προγραμματίζονται αυτή την 04/01/2009 (στα ελληνικά) – Στα γαλλικά

Χρονοδιάγραμμα των δραστηριοτήτων που προγραμματίζονται αυτή την 05/01/2009 (στα ελληνικά) – Στα γαλλικά

Χρονοδιάγραμμα των δραστηριοτήτων που προγραμματίζονται αυτή την 06/01/2009 (στα ελληνικά) – Στα γαλλικά

ΑΘΗΝΑ: Πυρκαγιά ντουζίνα τράπεζες και δύο αντιπροσωπειών αυτοκινήτων για την Πέμπτη 1η Ιανουαρίου 2009.

Θεσσαλονίκη (Βόρεια Ελλάδα): Fire τράπεζες, πολυκαταστήματα και σκουπίδια? Πέταξαν κοκτέιλ Μολότωφ
Η αστυνομία την Πέμπτη, 1η Ιανουαρίου 2009.

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Κατηγορίες: αναρχικοί, Αθήνα, Ελλάδα, ελληνικά ταραχές, στην Ελλάδα, ο εμφύλιος πόλεμος, ματ, εξέγερση Ελληνική
Στην Ελλάδα, το κοινωνικό κίνημα συνεχίζει.
30
12
2008
Καλαμαριά: Τρίτη 30 Δεκεμβρίου θα είναι μια διαμαρτυρία κατά της κρατικής καταστολής.

Αθήνα: Μια εκδήλωση συγκέντρωσε περίπου 150 άτομα που βρίσκονται στο εμπορικό κέντρο The Mall. Άνθρωποι
μέσα από το εμπορικό κέντρο, φωνάζοντας συνθήματα και διανομή φυλλαδίων για τους ανθρώπους. Ένα όμορφο κείμενο
διαβαστεί στην ομιλήτρια του mall. Το φυλλάδιο που έκλεισε ως εξής: « κατά της φτώχειας παραμένει
αντίσταση ακόμα και τη συνέχιση της επανάστασης. Εκατοντάδες των κατηγορουμένων και δεκάδες embastillés
επαιτεία μας να συνεχίσουμε τον αγώνα μας.  » Υπάρχουν επίσης ενδείξεις: « Σκάσε και κατανάλωση », « Ο
εργασία, ψηφοφορία και σιωπά »,« Συνείδηση γεννιέται στην οδοφράγματα. Ξύπνα.  »

Το χριστουγεννιάτικο δέντρο ήταν διακοσμημένη με αξιοπρέπεια PQ ενώ το πλαίσιό του έχει χρησιμοποιηθεί σε κάτι: ότι σκότωσε τον
φορά με μια μίνι ποδοσφαιρικό αγώνα …

Η προηγούμενη Τρίτη, δύο άτομα επιτέθηκαν σε έναν συνάδελφο συνδικαλιστή. Αδελφή είναι στο νοσοκομείο σε κώμα. Εκείνοι
έχουν επιτέθηκαν χρησιμοποιώντας βιτριόλι. Η επίθεση αυτή συνδέεται με τη δράση του συναδέλφου, διότι
είχαν στο παρελθόν λάβει moultes απειλές από την φιλάνθρωπη εργοδότες.

Σήμερα το πρωί, περίπου 500 άτομα στο κέντρο της Αθήνας αποδείχθηκε και στη συνέχεια τον τίτλο στο νοσοκομείο
Ανατολικά του Ευαγγελισμού, όπου η συνάδελφος. Εκείνο το βράδυ συναυλία θα πραγματοποιηθεί στο Πολιτιστικό Κέντρο (κατεχόμενα) Ward
ΝΕΑ ΦΙΛΑΔΕΛΦΕΙΑ: τα οφέλη που θα εισρεύσουν στην συνάδελφο που είναι σε κρίσιμη κατάσταση.

Σέρρες: Τρίτη 30 Δεκεμβρίου θα είναι μια συνεδρίαση ζήτησε από τους μαθητές και τους εκπαιδευτικούς.

Πτολεμαΐδα: Σήμερα το πρωί ήταν μια συλλογή από περίπου εξήντα άνθρωποι στην κεντρική πλατεία της
πόλη. Αμέσως οι συμμετέχοντες εξέφρασαν μέσω της Επιτροπής για την πόλη και το Συμβούλιο, το οποίο
Οι ζωγράφισε το σπίτι!

Λάρισα: Σήμερα το πρωί, μια ομάδα από 50 άτομα έχουν συγκεντρωθεί μπροστά από τον πρόεδρο του εμπορίου ‘Association
Εμπορίου της Πόλης « και φώναξαν συνθήματα εκδικητικός και επικόλληση αφισών για την πρόσοψη του
αποθηκεύω. Στην πόλη της Λάρισας, η μόνη εμφανής βλάβη αφορούν τράπεζες και αστυνομικά οχήματα.
Ωστόσο, η Tzíkas (Πρόεδρος Συλλόγου) terrorized οι ιδιοκτήτες να τους λέμε ότι
αναρχικοί θα σπάσει τους τις επιχειρήσεις τους. Και αυτός έχει επίσης συνεργαστεί με την πόλη και επιτέθηκε ένας
Συμμαχητής διαδήλωση. Αυτή τη στιγμή μια διαδήλωση που πραγματοποιήθηκε στην πόλη.

Ksánzi: Σήμερα το πρωί, μια ομάδα φοιτητών και των εργαζομένων που δαπανάται 1 / 2 ώρες σε ραδιοφωνικό σταθμό
για να πούμε την αλήθεια για τα γεγονότα που ακολούθησαν τη δολοφονία του Αλέξανδρου.

Kzánzi: Ένα ράλι και μια διαδήλωση έχει προγραμματιστεί για το Δεκέμβριο του 31 έως 13H. Σάββατο 3 Γενάρη θα υπάρξει
λαϊκή συνέλευση των εργαζομένων στο κέντρο της πόλης για να αποφασίσουν για τη συνέχιση του αγώνα.

Άγιος Δημήτριος διαμέρισμα: Σήμερα το πρωί έγινε ρυμουλκού την επίθεση στο συνδικαλιστής. Σήμερα το απόγευμα
δώδεκα μια λαϊκή συνέλευση πραγματοποιήθηκε στο θέατρο Μελίνα Merkur. Η είσπραξη των χρημάτων που πρέπει να καταλογιστούν
συνεχίζεται. Η επόμενη συνέλευση του Δημοτικού Συμβουλίου που πραγματοποιήθηκε την Πέμπτη έχει προγραμματιστεί για τις 8 Ιανουαρίου 2009 για να 18H στην ίδια
Θέατρο Μελίνα Merkur.

Ναύπλιο καθημερινά πραγματοποιούνται για τους μαθητές. 5 δημοφιλή συγκροτήματα πραγματοποιήθηκαν, και
ραδιοφωνικός σταθμός είχε καταληφθεί στην πόλη του Άργους. Σήμερα το πρωί, που κατέλαβαν το δημαρχείο της πόλης του Ναυπλίου
απαιτητική ελευθερία για όλους τους κρατούμενους. Φυλλάδια που διανέμονται γύρω από το Δημαρχείο και την εκ των υστέρων —
δώδεκα νέα λαϊκή συνέλευση πραγματοποιήθηκε.

Άρτα: Για την 30 Δεκεμβρίου « Πρωτοβουλία Αλληλεγγύης με τους κοινωνικούς αγώνες της πόλης, ζήτησε να
18H περίπτωση.

Θεσσαλονίκη: Μια βόμβα εξερράγη νωρίς σήμερα το πρωί στο γραφείο της Νέας Δημοκρατίας στην περιοχή
Άνω Πόλη. Κυβέρνηση προβοκάτσια; Εδώ, είναι μια στιγμή που κανείς δεν έχει τίποτα να
foutre του κόμματος « ή » οργανώσεις « …

Στις 9 Ιανουαρίου 2009 εκδηλώσεις έχουν προγραμματιστεί σε όλη την Ελλάδα κατά της ιδιωτικοποίησης
εκπαίδευση, και στις 8 Ιανουαρίου σε όλες τις υπηρεσίες της. Αναμένει ότι ένα κύμα επαγγέλματα και ισχυρότερη
πιο μαζική …

MERRY ΚΡΙΣΕΩΝ ΚΑΙ HAPPY NEW FEAR!

ΠΗΓΗ: GRECIA LIBERTARIA Blogspot.
Ένα μεγάλο ευχαριστώ σε ΜΕΛΛΟΝ RED για τη μετάφραση.

Χρονοδιάγραμμα των δραστηριοτήτων που προγραμματίζονται αυτή την 30/12/2008 (στα ελληνικά) – Στα γαλλικά

Χρονοδιάγραμμα των δραστηριοτήτων που προγραμματίζονται αυτή την 29/12/2008 (στα ελληνικά) – Στα γαλλικά

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Ελληνική ταραχές, οι μαθητές
Επιστολή του Αλέξανδρου φίλους διανεμηθεί σε κηδεία του (10 Δεκεμβρίου 2008)
29
12
2008

Θέλουμε έναν καλύτερο κόσμο.
Βοηθήστε μας.
Δεν είμαστε τρομοκράτες,
το « φιλτράρονται »
από « γνωστό-άγνωστο ».

ΕΙΜΑΣΤΕ ΤΑ ΠΑΙΔΙΑ ΣΑΣ.

Το «γνωστό-άγνωστο » …

Έχουμε όνειρα.
Μην σκοτώσεις τα όνειρά μας.

Έχουμε δυναμική.
Μη σταματήσετε να μας δυναμική.

Θυμάμαι.

Μια φορά, ήταν πολύ μικρά.
Τώρα ψάχνετε χρήματα, σας ανησυχεί ότι το παράθυρο, έχετε κερδίσει το βάρος, σας
χάσει τα μαλλιά σου.

Και έχετε ξεχάσει.

Αναμένουμε την υποστήριξή σας.
Αναμένουμε την προσοχή σας,
πιστεύαμε ότι θα είμαστε περήφανοι για σας
– Για μια φορά.

Μάταια.

Ζεις ψευδείς ζωή, το κεφάλι κάτω, είσαι τρελός, που το σύστημα …
Μπορείτε έριξε στην πετσέτα και περιμένετε την ημέρα του θανάτου σου.
Δεν έχεις φαντασία, δεν θα πέσει πάνω στην αγάπη, δεν έχετε δημιουργήσει.
Το μόνο που πωλούν και να αγοράζουν.
Των εμπορευμάτων παντού.

LOVE και η αλήθεια; Πουθενά.

Πού είναι οι γονείς;
Πού είναι οι καλλιτέχνες;
Γιατί δεν βγαίνουν στους δρόμους;

HELP ΕΙΜΑΣΤΕ ΠΑΙΔΙΑ.

P.S.: Και σταματήσει η δακρυγόνα. Θα πενθώ μόνο.

ΠΗΓΗ: http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=939012

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Έλληνες φοιτητές
Οι εργαζόμενοι ανοιχτή επιστολή από την Αθήνα για τους μαθητές του
29
12
2008

Ανοικτή επιστολή της 16ης Δεκεμβρίου 2008 οι εργαζόμενοι από την Αθήνα για τους μαθητές του, στο πλαίσιο της
κοινωνική αναταραχή που ακολούθησε τη δολοφονία ενός νεαρού αστυνομικού.

Η διαφορά ηλικίας, και τη γενική αδιαφορία καθιστά δύσκολη συζήτηση για το δρόμο, οπότε
σας στέλνουμε αυτή την επιστολή.

Οι περισσότεροι από εμάς δεν έχουν ακόμη γίνει φαλακρός ή bedonnants. Έχουμε μέρος της κυκλοφορίας
από το 1990-1991 που έχετε ακούσει. Όπως θα ασχοληθεί με τα σχολεία μας για τις 30/35 ημέρες,
Φασίστες σκοτώθηκε ένας καθηγητής επειδή είχε υπερέβη το ρόλο του (η οποία επρόκειτο να μας goalie) και
ενταχθήκαμε στον αγώνα μας από την άλλη πλευρά. Έτσι, πολλοί από εμάς προσχώρησαν το δρόμο
και ταραχές. Αν και θα ήταν κατά τη στιγμή το τραγούδι « καίγονται αστυνομικά », δεν είχαμε ακόμη και αυτό το
μπορείτε εύκολα να το κάνει σήμερα, δηλαδή την επίθεση.

Έτσι έχετε υπέρβαση, όπως πάντα συμβαίνει κατά τη διάρκεια της ιστορίας. Φυσικά, οι συνθήκες είναι
διαφορετικά. Σε 90 χρόνια, το έκαναν, προσφέρουν την προοπτική προσωπική επιτυχία και ορισμένες
Ορισμένοι από εμάς είχαν την ανοησία να πιστεύουμε. Όμως σήμερα, ποιος μπορεί να πιστεύουν αυτοί οι ισχυρισμοί παραμύθια; Έχει
Όπως και το φοιτητικό κίνημα 2006/2007? Τους redégueulez σας στο πρόσωπο ψέματα.

Αυτή είναι μόνο η αρχή.

Αλλά τώρα το καλό, αλλά δύσκολα ερωτήματα.

Θα σας πω τι έχουμε μάθει από τους αγώνες και τις αποτυχίες μας (γιατί για όσο διάστημα αυτό
κόσμο δεν θα είναι δική μας, θα είμαστε πάντα οι ηττημένοι) και μπορείτε να σας εξυπηρετήσουμε, όπως εσείς
θέλουν αυτά τα μαθήματα:

Να μην μείνετε μόνοι, καλέστε μας, επικοινωνήστε με όσο το δυνατόν περισσότερους ανθρώπους. Δεν γνωρίζουμε
πώς, αλλά σίγουρα θα καταλήξει. Έχετε ήδη κατειλημμένες σχολές σας και να μας πείτε ότι ο λόγος
Το πιο σημαντικό είναι ότι δεν σας αρέσει σας σχολεία. Πολύ καλά. Τώρα που έχετε, να αλλάζουν τις
ρόλο. Καταλαμβάνουν τα κτίρια αυτά με τους άλλους. Κάντε σχολείων σας είναι οι πρώτες θέσεις για να
νέες σχέσεις .. Ακριβώς όπως σας δεν φοβάται να επιτεθεί τα γραφεία τους γιατί
είναι μαζί, μη φοβάστε να μας καλέσετε, έτσι ώστε να αλλάξουν τη ζωή μας μαζί: τους όπλο
πιο ισχυρή είναι να μας διχάζουν.

Να κάθε πολιτικής οργάνωσης (είτε αναρχικός ή άλλως). Να τι νομίζετε
απαιτείται. Η εμπιστοσύνη του λαού, δεν αφηρημένες ιδέες και συνήθειες. Έχετε εμπιστοσύνη στην σχέση σας
απευθείας με τους ανθρώπους. Μην ακούτε όταν σας πω ότι ο αγώνας δεν έχει πολιτικό περιεχόμενο
και θα πρέπει να έχουν ένα. Ο αγώνας είναι το περιεχόμενό της. Θα το κάνουμε και από εσάς εξαρτάται να
κρατήσει την προκαταβολή. Αυτός είναι ο μόνος τρόπος που μπορεί να αλλάξει τη ζωή σας, να σας γνωρίζουν και
σχέσεις με συμμαθητές σας.

Μην φοβάστε την καινοτομία. Κάθε ένας από εμάς έχει ιδέες vieillissant χαραγμένο στον εγκέφαλο. Μπορείτε επίσης να
αν είστε νέοι. Να το θυμάσαι αυτό. Το 1991, είχαμε την αίσθηση ότι η μυρωδιά του νέου κόσμου και είχε
βρέθηκαν nauseating: μάθαμε ότι υπάρχουν όρια που δεν πρέπει να υπερβαίνει την καταστροφή
υποδομής ή κλοπές από σούπερ μάρκετ δεν θα ήταν ανεκτό … Ωστόσο, όλα αυτά που παράγονται,
Έτσι λοιπόν, είναι στο χέρι μας. Όπως ακριβώς και στο παρελθόν, έχετε εκτρέφονται για να παράγουν πράγματα που μπορούν στη συνέχεια
ανήκετε περισσότερο. Σκεφτείτε όλα αυτά και να μοιράζεστε με φιλία και αγάπη.

Ζητούμε συγνώμη για την μεταφορά της παρούσας επιστολής λίγο πιο γρήγορος, αλλά έχουμε γραπτή στην εποχή μας
Εργασίας, χωρίς οι γνώσεις μας αφεντικό. Είμαστε κρατούμενοι των εργασιών, όπως σας είναι στο σχολείο …

Είμαστε τώρα να βρίσκεται στο αφεντικό μας και κλείστε τις θέσεις εργασίας μας σκατά υπό ψευδή πρόφαση για σας
επίτευξη Συντάγματος, τις πέτρες με το χέρι.

Υπάλληλοι.

ΠΡΩΤΟΤΥΠΟ: http://www.indymedia.org/en/2008/12/918038.shtml

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Ελληνική ταραχές, οι μαθητές
Ανυπακοής Electronics Διεθνές
29
12
2008

Οι κάτοικοι των Εξαρχείων (Αθήνα) έχει μετονομαστεί σε οδό Messolongiou (όπου γυρίστηκε Alex) στην Αγία Αλέξης
Γρηγορόπουλος.

R.I.P. Αλέξης Γρηγορόπουλος
25.6.1993-6.12.2008
____________________________
Hackers έχουν ζητήσει από την καταπίεση για Ηλεκτρονική πολιτικής ανυπακοής στην αλληλεγγύη με την ελληνική για Anarchists
Τετάρτη Δεκέμβριος 31, η τελευταία ημέρα του Δεκεμβρίου. Δεκέμβριος είναι ο μήνας κατά τον οποίο Γρηγορόπουλος Αλέξανδρος, 15 ετών —
Αναρχικός παλιά, δολοφονήθηκε εν ψυχρώ από την Ελληνική Αστυνομία. Είναι επίσης ο μήνας που θα θυμόμαστε για πάντα
από όλους εκείνους που αγωνίζονται. Λεπτά μετά τη δολοφονία του, χιλιάδες κάτοικοι της Ελληνικής πήρε στους δρόμους, όπως έκαναν
χιλιάδες σε όλο τον κόσμο. Ακόμη και φιλελεύθερες ομάδες έχουν ζητήσει την παραίτηση του από την ελληνική κυβέρνηση. Το
ελήφθησαν πίσω δρόμους για τους ανθρώπους, τα κτίρια firebombed αστυνομία, και οι τράπεζες είχαν μετατραπεί σε κενό
μικρή-κουτιά. Όλη αυτή η φορά, η ελληνική κυβέρνηση έχει την καταπολέμηση και καταπιέζει τα άτομα με τα όπλα,
δακρυγόνα και τα μέσα μαζικής ενημέρωσης. Ήρθε η ώρα να πάρουμε τους.

Θα πρέπει να επιτεθούν στις ιστοσελίδες της Ελληνικής Αστυνομίας και του Πρωθυπουργού. Είναι άμεσα υπεύθυνος και
Θα απαντήσουμε άμεσα. Αυτές δεν θα είναι πλέον σε θέση να εξαπλωθεί τους έγκειται στα μέσα ενημέρωσης για το τι συμβαίνει
στους δρόμους. Μπορείτε να φορτώσετε το αρχείο από την ημέρα της ενέργειας ή « κατεβάστε » το επόμενο διάστημα. Προτείνουμε
πριν από τη λήψη του χρόνου, σε περίπτωση που το site μας πάρετε κλείσουν.

Παρακαλώ κατεβάστε το αρχείο θα χρειαστείτε ένα από τα ακόλουθα κάτοπτρα που έχουμε δημιουργήσει. Όταν έρθει η ώρα,
ανοίξει το web browser σας (π.χ. Firefox, Safari, Internet Explorer) και να μας βοηθήσει να τις κάτω! Η δράση αυτή είναι
μέρος μιας σειράς δράσεων που θα γίνει τις επόμενες εβδομάδες, που απευθύνονται σε αυτούς που συμμετέχουν και
επωφελούνται από την καταπίεση.

http://FileHost.JustFreeSpace.Com/601test.html
http://www.filefactory.com/file/a0081df/n/test_html
http://w19.easy-share.com/1903035989.html
http://www.usaupload.net/d/emm2u0uz3j1
http://freefilehosting.net/download/43d0h
http://rapidshare.de/files/41232831/test.html

Για να δείτε την ιστοσελίδα μας και να ξεκινήσουμε τώρα ECDing ή να κατεβάσετε το αρχείο:
http://www.stormpages.com/greeksolidarity/test.html

Επίσης, μπορείτε να ανοίξετε και http://www.primeminister.gr http://www.astynomia.gr στον browser σας και να διατηρεί δροσερά τους. Εκεί
είναι πολλά add-ons για τον Firefox που θα γίνει αυτό. Απλά πηγαίνετε στο Εργαλεία> Add-ons και αναζήτηση για αυτό. Αυτό θα είναι ένα
χρήσιμο εργαλείο για τις περαιτέρω ενέργειες.

Για περισσότερα από χίλια Decembers της αντοχής!
Από http://www.anarchistnews.org/?q=node/5860

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Έλληνες φοιτητές
Η έδρα της RATP Αθηναϊκή « απασχολημένος
27
12
2008
Όταν επίθεση μας είναι μία από όλους μας για την επίθεση!

Σήμερα, 27 Δεκεμβρίου, θα είναι τα κεντρικά γραφεία του ΗΣΑΠ (RATP Αθήνα), ως μια πρώτη απάντηση
να meurtière βιτριολικός επίθεση στο πρόσωπο του Κωνσταντίνα Kouneva 23 Δεκεμβρίου, όταν επέστρεψε από την
εργασία. Κωνσταντίνα είναι εντατικής θεραπείας στο νοσοκομείο Ευαγγελισμός με αναπνευστικά προβλήματα και
προβλήματα όρασης

Ποια είναι και γιατί μας επιτεθεί;

Η Κωνσταντίνα είναι ένα από εκατοντάδες των μεταναστών εργαζομένων που εργάζονται στο νοικοκυριό για μια εταιρεία
ιδιωτική εταιρεία που εργάζονται με τις δημόσιες μεταφορές. Secrétaire générale du syndicat Panattica (de tout le
département de la capitale) de nettoyeurs et femmes de chambre, très engagée et connue des patrons pour cela. La
semaine dernière elle s’est disputee avec la compagnie (Oikomet) revendiquant toute la prime de Noël pour elle